Rares sont les chefs d'Etat qui ont marqué l'histoire par leurs écrits. L'ancien président de la République tchèque, Vaclav Havel, décédé le 18 décembre 2011, en fait partie. Rares sont les chefs d'Etat qui ont marqué l'histoire par leurs écrits. L'ancien président de la République tchèque, Vaclav Havel, décédé le 18 décembre 2011, en fait partie. Ses obsèques qui ont eu lieu vendredi 23 décembre se sont distinguées par la présence de plusieurs leaders de par le monde qui ont vivement loué son long combat pour la liberté et les droits de l'Homme. De son vivant, cet homme politique, né en 1936 et issu d'une famille riche, a choisi de faire sa vie himself. Ainsi, il était apprenti technicien dans un laboratoire de chimie et suivait des cours du soir pour préparer son baccalauréat. Dès son très jeune âge, il a nourri une passion pour le théâtre. Chose qui l'a incité à rédiger sa première pièce intitulée «La Fête en plein air», produite en 1963. Une œuvre exprimant la révolte et la quête de liberté. Après avoir rejoint le Cercle des écrivains indépendants pour en devenir le président, il s'est vu obligé de quitter le monde de la culture à cause de l'écrasement du printemps de Prague, une période marquée par une certaine libéralisation. Cette situation ne l'a pas empêché de dénoncer, en 1975, la «normalisation à coups de mesures répressives», instaurée sous l'ère du président Gustáv Husák. Deux ans après, il était connu pour être l'un des fondateurs et le porte-parole de la Charte 77, une appellation donnée à une organisation de défense des droits de l'Homme. Une initiative qu'il a payée cher puisqu'il a été emprisonné à trois reprises entre 1977 et 1989. Entre-temps, il a écrit, en 1978, «Le Pouvoir des sans-pouvoir», un essai qui a fait sa notoriété grâce à la critique de la démarche mise en œuvre par l'Etat socialiste visant à priver les citoyens de la capacité d'impacter le cours normal de leur vie. En 1989, il a été placé par les manifestants à la tête du «forum civique», une association de mouvements d'opposition et d'initiatives démocratiques. Ce qui lui a permis de jouer un rôle prépondérant dans la «révolution de velours». Au mois de décembre de la même année, il a été élu président intérimaire de la Tchécoslovaquie par l'Assemblée fédérale. En juillet 1990, il est réélu président de la république. Et le 26 janvier 1993, il est élu président de la nouvelle République pour cinq ans après la séparation en Tchéquie et Slovaquie. En janvier 1998, il décroche un dernier mandat de cinq ans, mais sa popularité avait régressé. Son état de santé aussi. En 2007, il a publié «Partir», une pièce de théâtre dédiée à l'abandon du pouvoir. A travers cet écrit, Vaclav Havel pressentait, vraisemblablement, son départ de ce monde d'ici-bas.