«La crise du transport aérien n'est pas terminée. Nous n'envisageons pas la reprise avant la fin de la saison hivernale». «La crise du transport aérien n'est pas terminée. Nous n'envisageons pas la reprise avant la fin de la saison hivernale». Le constat est clair pour Driss Benhima, président directeur général de la Royal Air Maroc ( RAM) qui, à travers ces mots, a dévoilé les perturbations par lesquelles passe actuellement le secteur de l'aérien. M. Benhima qui a présidé, mardi 13 décembre 2011 à Casablanca, un débat auquel a été convié l'ensemble du patronat marocain, a présenté une rétrospective des différentes actions de la RAM à la veille et au lendemain de la crise économique mondiale. Des facteurs structurels et conjoncturels ont impacté l'équilibre de la compagnie qui emprunte plus un modèle classique que concurrentiel. Pour rétablir les fondamentaux économiques, un plan d'urgence s'est imposé, pour la période juillet -octobre 2011, afin de réanimer la productivité de la compagnie. De même, le contrat-programme avec l'état est venu réconforter le développement stratégique notamment avec une recapitalisation à hauteur de 1,6 milliard DH afin de soutenir le programme d'investissement de la RAM portant sur un montant de 9,3 milliards dirhams. La rationalisation des dépenses a également été évoquée dans ce round up. Pour maintenir sa bonne santé, un plan social a été engagé par la RAM. La finalité est de réduire la masse salariale après avoir mis au sol près de 10 appareils. À l'horizon 2013, la RAM prévoit le départ volontaire de 1500 personnes. «A ce jour nous avons accepté prés de 1087 départs dont 790 sont d'ores et déjà effectifs, au moment où 300 autres personnes sont informées de leurs dates de départs», indique M.Benhima. Par ailleurs, la volonté de la RAM à performer davantage demeure invincible. M. Benhima situe la compagnie comme étant un élément indissociable du développement économique du Royaume, en particulier de Casablanca et qui s'est illustré par l'ouverture du Morocco Mall et la mise en chantier de Casablanca finance city. «Nous sommes associés à tous les projets qui feront du Maroc un pôle africain incontournable. Si le Royaume veut assurer son attractivité, il devra faciliter l'accès à son territoire», conclut M. Benhima qui sur un ton engagé souligne que «seuls 73.000 passagers en provenance d'Afrique s'arrêtent à Casablanca». Un chiffre qui, selon les opérateurs, reste en deçà des prévisions. Comme alternative, M.Benhima affirme que la RAM se porte volontaire à transporter gratuitement les nouveaux recrus africains des écoles supérieures marocaines. Une initiative qui devrait renforcer la position du Maroc et faire de lui une destination attractive.