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« La RAM compte reprendre son positionnement sur la qualité du service, la mise en valeur du facteur humain et la prise en compte des attentes des clients » M. Benhima :
Dans un contexte de forte concurrence menée notamment par les nouvelles compagnies aériennes dites « low -cost », la RAM compte reprendre son développement à travers un positionnement sur la qualité du service, la mise en valeur du facteur humain ainsi que la prise en compte des attentes des clients. Dans un entretien accordé récemment à un quotidien casablancais, M. Driss Benhima, PDG de la Compagnie, a affirmé que la situation de son entreprise est mauvaise sur le plan conjoncturel, vu la capacité additionnelle introduite au début de l'été 2009 par les quatre principaux concurrents équivaut à la taille d'Atlas Blue, soit environ 10 avions. Selon le dernier rapport du suivi financier des Compagnies aériennes sur la période octobre-novembre de l'IATA, l'Association internationale du transport aérien, la situation des compagnies non européennes est peu encourageantes. Bien que l'échantillon de 75 compagnies affiche un bénéfice net cumulé d'environ 5,7 milliards de DH au troisième trimestre, contre une perte de plus de 25,7 milliards de DH l'année écoulée. Au niveau national, la tendance prévoit cette année une augmentation de 4% du trafic passagers international. « Une performance exceptionnelle vu la situation du secteur à l'international » affirme M. Benhima. Il faut dire que le Maroc présente, en effet, pour les compagnies « low-cost» un enjeu stratégique majeur, ce qui explique leur implantation de manière massive, surtout avec la libéralisation du secteur et la signature de l'accord de l'Open Sky en 2003. Evidemment Royal Air Maroc est touchée par cette libéralisation, de ce fait, la compagnie a développé ses services et ses produits afin de faire face à la concurrence. « Tout d'abord, nous ne baissons pas les bras. Notre coefficient de remplissage reste stable et nous résistons aux «low-cost» sur toutes les lignes où ils nous attaquent. Nous avons lancé en parallèle des actions qui portent leurs fruits afin d'améliorer la ponctualité et la qualité à bord de nos avions», a affirmé le PDG de la RAM. M.Driss Benhima se félicite des accords que sa Compagnie a conclus avec les pilotes, et de la marocanisation des postes de comandants de bord. M.Benhima a également souligné que les déficits mensuels actuels devraient en principe se poursuivre au moins jusqu'à avril 2010, mais n'affecteront pas la qualité opérationnelle de sa compagnie, « nous avons un grand rendez-vous au printemps 2010 afin d'évaluer si nous allons sortir du déficit ou si le déséquilibre concurrentiel va devenir permanent». De toute façon, ce qui est sûre, c'est que la RAM, ne sera, en aucun cas une compagnie «low-cost». C'est ce qu'a confirmé fermement son PDG, qui a décrit cette option comme étant «irréaliste», vu l'histoire de la RAM, considérée comme la plus belle compagnie qui dessert le pays. «Aucune «low cost» n'a d'école de pilotage. Ecole dont le coût annuel est de 75 millions de DH, et les pilotes marocains coûtent à la compagnie 700.000 DH de fiscalité chacun de plus que les pilotes étrangers à salaire net égal».a-t-ajouté. Dans ce sens, M. Benhima s'est félicité des accords que sa compagnie a conclu avec les pilotes, la marocanisation des postes de commandant de bord est conformes aux intérêts de chacune des compagnies aériennes du groupe RAM. Concernant l'option de la privatisation du groupe, M. Benhima a montré clairement son accord à une telle initiative, à condition, que «l'actionnaire minoritaire gestionnaire» soit une compagnie à envergure mondiale, qui prendrait en main la gestion opérationnelle des synergies de réseau mais qui accepterait aussi que les aspects liés au caractère national de la compagnie restent aux mains des représentant du Maroc. Reste à savoir quel actionnaire acceptera cette situation inhabituelle ? En attendant, la RAM aura certainement beaucoup de travail à faire afin de se repositionner par rapport à ces nouvelles compagnies aériennes.