Un débat a été organisé, mardi, par la Chambre de commerce britannique de Casablanca afin de mettre en relief la composante concurrence et régulation dans l'économie marocaine Concurrence et régulation ont été à l'ordre du jour de la rencontre organisée, mardi 6 décembre à Casablanca par la Chambre de commerce britannique. A cet effet, Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence, a présenté à l'ensemble des participants, marocains et britanniques, les missions et prérogatives de son conseil. Dans ce sens, M. Benamour a passé en revue les principales activités de son département qui dans l'espace de trois ans a reçu près de 87 saisines dont une bonne part est orientée vers des domaines pointus. Le président a, par ailleurs, rappelé que «le Conseil de la concurrence est venu consacrer la loi 06-99 concernant la liberté des prix et la concurrence promulguée depuis 2001». «Ce Conseil, dont les membres ont été désignés en 2009, a pour mission principale de contribuer à la régulation de la gouvernance économique», souligne le président. Le but étant de promouvoir l'économie du marché, et ce en assurant la multiplicité de l'offre, l'amélioration de la qualité et l'assurance du meilleur prix. Abdelali Benamour a également énuméré les prérogatives de son conseil qui se veut jusqu'à présent un «comité consultatif». Ces prérogatives s'articulent essentiellement autour de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles. Dans la même optique, M. Benamour a mis en relief l'absence de certains avantages à savoir les pouvoirs d'autosaisine et d'enquête. Ces revendications ont fait l'objet d'un projet de loi soumis aux pouvoirs concernés depuis 2009. La constitutionnalisation de la concurrence est venue, entre autres, réconforter les ambitions du conseil afin de créer un environnement concurrentiel sain. «Ce n'est pas un Ouissam qui nous a été remis mais s'il y a lieu actuellement une constitutionnalisation c'est qu'il y a eu un véritable choix de fond», souligne M. Benamour. Et d'ajouter «que le conseil se pare ainsi contre l'avènement d'un gouvernement ultra-libéral prônant l'autorégulation du marché». Le président du Conseil de la concurrence s'est attardé également sur la lutte de la rente indue et l'élaboration d'un plaidoyer. Ce dispositif a pour objectif d'inciter les pouvoirs publics à entreprendre les mesures adéquates à la concurrence. Rappelons que Tanger abritera la semaine prochaine les troisièmes Assises de la concurrence. Cette manifestation aura pour thème principale «Plaidoyer dans la politique de la concurrence et la lutte contre les rentes». Ainsi, le secteur entrepreunarial public et privé débattra des enjeux d'une économie compétitive et rationnelle.