La guerre des chiffres dans le domaine de l'immobilier bat son plein. Actuellement, la scène bouillonne entre les différents opérateurs du marché. La guerre des chiffres dans le domaine de l'immobilier bat son plein. Actuellement, la scène bouillonne entre les différents opérateurs du marché. Le déclic fut le commentaire de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers suite à la publication, la semaine dernière, de l'indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) au Maroc élaboré conjointement par Bank Al-Maghrib (BAM) et l'Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie ( ANCFCC) au titre du troisième trimestre de l'année 2011. Les promoteurs appellent à «ce que cette publication, qui se focalise principalement sur les ventes répétées, soit complétée par les indices du neuf» (Voir article d'ALM intitulé : La FNPI conteste l'indice des prix des actifs immobiliers dans l'édition n°2557). Les professionnels veulent plutot un panorama général du marché de l'immobilier. Cette opinion a en quelque sorte déplu aux initiateurs de l'indice auprès de Bank Al-Maghrib. Ces derniers confirment que l'IPAI reste une référence unique au Maroc et suit le modèle international, œuvrant à donner une vision claire et transparente du marché de l'immobilier. «La technique des ventes répétées n'est pas fortuite. Loin de toute interprétation mathématique, les ventes répétées (soit les biens qui ont subi au minimum deux transactions) est la méthodologie la plus appropriée pour établir une analyse comparative d'un secteur connu par son hétérogénéité. Au Maroc et en absence d'approche unique des prix pratiqué, l'IPAI permet d'assimiler l'évolution des prix à l'évolution moyenne constatée sur les ventes répétées», indique-t-on à Bank Al-Maghrib. Alors pourquoi exclut-on le neuf et notamment le social de la construction de l'IPAI ? «L'introduction de ce nouvel élément dans l'élaboration de l'IPAI reste difficilement applicable à un niveau de strates du fait du nombre relativement faible des transactions répétées», explique-t-on. Cette doléance portée par les promoteurs immobiliers sera-t-elle prise en considération dans les prochaines publications de l'IPAI ? Dans l'immédiat, chaque partie défend sa position. Les initiateurs de l'IPAI œuvrent à affiner leurs produits auxquels ont ajouté récemment de nouveaux indices, à savoir le foncier et le commercial. Les promoteurs, quant à eux, plaident pour la création d'un baromètre de l'immobilier. Mais d'ores et déjà, des sources bien informées annoncent que l'IPAI devra inclure le neuf prochainement.