Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont sommé, mercredi, la Grèce de se positionner sur sa sortie ou non de la zone euro. Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont sommé, mercredi, la Grèce de se positionner sur sa sortie ou non de la zone euro. Le référendum décidé par le Premier ministre grec Georges Papandréou, qui sera organisé le 4 décembre, va s'avérer déterminant pour l'avenir du pays. Les dirigeants européens ont décidé d'augmenter la pression sur Athènes, à l'issue d'une réunion organisée, mercredi soir, en présence du Premier ministre grec Georges Papandréou à Cannes, à la veille de l'ouverture du sommet du G-20. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé lors d'une conférence de presse conjointe que le versement de la sixième tranche d'aide accordée par l'Union européenne et le FMI à la Grèce, de 8 milliards d'euros, était suspendu jusqu'au référendum grec. «Nous voulons une réponse européenne coordonnée, ferme et définitive qui passe par l'application des décisions qui ont été adoptées au sommet du 27 octobre à Bruxelles à l'unanimité des 17 pays de la zone euro», a déclaré M. Sarkozy. «Nous avons dit clairement aux autorités grecques (...) que les Européens comme le FMI (Fonds monétaire international) ne pourront envisager de verser la sixième tranche du programme (...) que lorsque la Grèce aura adopté l'ensemble du paquet du 27 octobre et que toute incertitude sur l'issue du référendum aura été levée», a-t-il expliqué. «Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen, du contribuable français, du contribuable allemand, qu'à partir du moment où un certain nombre de règles qui ont été votées à l'unanimité au sommet du 27 octobre sont respectées. Si ces règles ne sont pas respectées, ni l'Europe ni le FMI ne pourront verser le moindre centime», a menacé le président français. S'agissant du référendum, dont l'annonce lundi soir a suscité la stupéfaction, puis la colère des dirigeants européens, «le principe d'en appeler au peuple est toujours légitime», a souligné le président français, «mais il est clair également que nous ne pouvons pas rester dans une situation d'incertitude prolongée», a-t-il aussitôt ajouté. «Le référendum (...) sur le fond ne revient à rien d'autre qu'à cette question: est-ce que la Grèce veut rester dans la zone euro, oui ou non», a déclaré de son côté Angela Merkel, qui a appelé de ses vœux une «réponse complète commune et coordonnée» de la part de l'Europe. «Les décisions du 27 octobre sont les bonnes décisions mais elles doivent être appliquées de manière accélérées», a-t-elle martelé.