Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, a souhaité hier, mercredi 2 novembre, que la Grèce lève les doutes «le plus vite possible», tout en assurant croire «à la force des arguments» pour convaincre après l'annonce d'un référendum dans le pays. Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, a souhaité hier, mercredi 2 novembre, que la Grèce lève les doutes «le plus vite possible», tout en assurant croire «à la force des arguments» pour convaincre après l'annonce d'un référendum dans le pays. Le plan décidé la semaine dernière à Bruxelles contient «des éléments clé pour un deuxième plan d'aide à la Grèce. Nous pensons que la Grèce a conscience de ses responsabilités et va se conformer aux décisions prises en commun et de manière unanime», a déclaré le ministre dans une interview au quotidien régional Hamburger Abendblatt. «Il serait utile que les doutes soient levés le plus vite possible sur la voie que la Grèce souhaite prendre», a-t-il ajouté. «Je crois à la force des arguments», a-t-il ajouté dans une autre interview au Financial Times Deutschland. «Si la Grèce veut bien assumer les efforts et le poids des programmes d'aide et des réformes, si elle veut rester dans la zone euro, alors nous la soutiendrons», a-t-il ajouté. Les Bourses européennes ont dégringolé mardi après l'annonce du coup de poker du Premier ministre grec, Georges Papandréou, qui veut un référendum début 2012 sur le plan d'aide européen pour son pays, élaboré la semaine dernière à Bruxelles. Mardi en fin d'après-midi, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont, dans un communiqué conjoint, réclamé «une feuille de route» pour la mise en application du plan de sauvetage. Mercredi, les places boursières se reprenaient timidement. Les analystes étaient partagés sur l'issue d'un référendum, dont la tenue, la date et les termes sont encore incertains. «Si la question est formulée correctement lors du scrutin, je pense que (le Premier ministre grec) obtiendra le soutien du peuple et ainsi un bon mandat pour avancer sur les réformes», estimait ainsi Erik Nielsen d'Unicredit. «Un tel référendum serait certainement lié à la question de rester membre de la zone euro ou pas (...) La majorité de la population est critique (face aux plans de sauvetage). Dans cette mesure, M. Papandréou prend un risque extrêmement élevé avec ce référendum», jugeaient par contre les économistes de la banque Helaba.