La promotion de l'apprentissage des jeunes et des adultes et leur dotation en compétences de la vie courante ont fait des progrès, mais restent en deçà de la demande sociale. La mise en place du Forum national pour l'éducation pour tous (EPT), dont les travaux ont débuté mercredi matin à Rabat, a donné l'opportunité aux principaux intervenants de faire le point sur les obligations contractées par le Maroc concernant l'universalité de l'enseignement de base et sa qualité. Dès l'entame des travaux de «cette mise en place du forum», la plupart des intervenants ont exprimé leur conviction que la question de la scolarisation au profit de tous dépasse les attributions du ministère pour interpeller la société dans son ensemble. C'est certainement à cette globalité que renvoie la présence de plusieurs ministres, de nombreux représentants d'organisations onusiennes et des bailleurs de fonds à cette grande manifestation au cours de laquelle a été signée la convention de partenariat visant la mise en place d'un Forum national de l'éducation pour tous. Sur le banc du gouvernement, outre Ahmed Akhchichine, ont pris place Nouzha Skalli, ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, Moncef Belkhayat, ministre de la jeunesse et des sports, et Bensalem Himmich, ministre de la culture. Parmi les participants étrangers, il y avait les représentants de l'Unesco, de l'Unicef, de la Banque mondiale, de la BAD... Tous ont décrit les enjeux de l'EPT en termes de développement humain, de progrès social et d'avancées économiques. Il n'y a pas de progrès dans quelque domaine que ce soit sans propagation de la connaissance, ont-ils affirmé. Pas de diffusion du savoir sans scolarisation. Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique a été explicite sur le sujet dans son allocution en énumérant les enjeux d'un enseignement général de qualité. Ce forum, a-t-il déclaré, procède d'une recommandation du forum mondial tenu à Dakar en 2000 «qui insiste sur la nécessité d'assurer un suivi systématique et efficace des progrès réalisés en matière d'atteinte des objectifs de l'EPT». Au nombre de six, ces seuils constituent des indicateurs de bonne gouvernance en matière d'éducation de masse. En les examinant à l'aune des réalisations en ce qui concerne le Maroc, il a affirmé que les efforts déployés ont globalement donné leurs fruits. C'est ainsi que pour ce qui a trait au 1er objectif qui est de développer la protection et l'éducation de la petite enfance, il a qualifié les progrès enregistrés d'incontestables grâce à la combinaison des deux systèmes coranique et primaire. De même que l'offre d'enseignement primaire gratuit obligatoire des 6-11 ans est passée de 84,6% en 2000 à 97,5% en 2010. La promotion de l'apprentissage des jeunes et des adultes et leur dotation en compétences de la vie courante ont fait des progrès, mais restent en deçà de la demande sociale, a-t-il ajouté. S'agissant de l'accroissement du niveau d'alphabétisation des adultes à 50%, il a laissé entendre que la stratégie suivie est en passe d'atteindre ses objectifs. Quant à la parité entre les sexes pour 2005 et leur égalité pour 2015, M. Akhchichine a parlé de progrès à tous les niveaux du système d'éducation. En ce qui concerne l'objectif 6 qui est d'améliorer la qualité de l'éducation, il a précisé que les taux de redoublement et d'abandon ont été réduits de manière significative tandis que les taux d'achèvement dans tous les cycles se sont nettement améliorés.