Le ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni a annoncé, lundi en milieu d'après-midi à Rabat, lors d'un point de presse conjoint avec son homologue marocain, que sa visite de travail au Maroc a été un indéniable succès malgré sa brièveté. Le ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni a annoncé, lundi en milieu d'après-midi à Rabat, lors d'un point de presse conjoint avec son homologue marocain, que sa visite de travail au Maroc a été un indéniable succès malgré sa brièveté. Arrivé dans la capitale quelques heures plus tôt à la tête d'une importante délégation, William Hague a déclaré que son séjour s'inscrit dans le cadre d'une tournée visant à matérialiser le soutien de la Grande-Bretagne aux pays arabes qui vivent actuellement des ouvertures démocratiques. Selon des sources proches de l'ambassade du Royaume-Uni au Maroc, ce soutien consiste en une partie des 110 millions de livres sterlings d'aide directe proposée par Londres aux pays démocratiques de la région. Cette aide qui vient s'ajouter à celle promise dans le même objectif par les autres pays de l'UE a été perçue par la partie marocaine comme une claire reconnaissance du processus démocratique suivi à l'initiative du Roi depuis son accession au Trône et, pour partie, en réponse aux sollicitations des mouvements des jeunes. L'aide consentie par la Grande-Bretagne est destinée pour une part importante aux associations de la société civile «pour qu'elles s'emploient à propager la culture du dialogue, de la tolérance et de l'égalité des genres». Cinq projets ont été définis dans cette perspective dont l'encouragement à la participation politique et la sensibilisation à la lutte contre la corruption. Au cours de leur point de presse commun, Taïeb Fassi Fihri et William Hague ont également invité à une reprise des pourparlers de paix entre les Palestiniens et les Israéliens. Ils ont laissé entendre que l'échange de prisonniers entre les deux parties a créé une dynamique qu'il faut rapidement mettre à profit. Ils ont également affirmé que la solution de la question du Sahara est essentielle à la stabilité politique et au développement économique de la région du Maghreb et des zones limitrophes. La nonsolution du problème, ont-ils convenu, constitue un risque et obère le développement des pays de la région et le bien-être de leurs peuples. A l'issue de ce point de presse, des commentateurs ont fait remarquer qu'il est intervenu à quelques jours de la désignation des membres non permanents du Conseil de sécurité. On rappelle à ce propos que le Togo, la Mauritanie et le Maroc sollicitent les suffrages de l'Assemblée générale de l'ONU.