La ville de Laâyoune a abrité, lundi, la quatrième rencontre d'exposition du rapport sur la régionalisation avancée et le nouveau découpage régional. Le Palais des congrès à Laâyoune a abrité, lundi dernier, la 4ème rencontre régionale organisée par la Commission consultative de la régionalisation en présence des membres de cette instance, les walis et gouverneurs des provinces du Sud, les élus représentant des formations politiques et syndicales, des Chambres professionnelles et de la société civile, issus des trois régions du sud marocain et qui sont Guelmim-Smara, Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et Oued Eddahab-Lagouira. Lors de cette rencontre il a été procédé à la présentation des valeurs fondatrices et les finalités recherchées du modèle proposé pour la régionalisation avancée, les grandes lignes de ce modèle ainsi que les perspectives et le mode d'approche ayant procédé à son élaboration. Dans son intervention, Omar Azziman, président de la Commission consultative de la régionalisation, a exposé les grandes lignes de ce chantier ouvert par le Royaume, qui se veut tout d'abord d'essence démocratique conformément à l'appel de Sa Majesté le Roi auquel ont adhéré les différents acteurs. Selon lui, ce modèle vise à assurer une conception et une conduite concertée et cordonnée du développement intégré dans l'espace régional par l'émergence de la collectivité régionale en tant que partenaire privilégié de l'Etat. Ce modèle proposé ouvre la voie à l'instauration de nouveaux rapports entre l'Etat et les collectivités territoriales basés sur le partenariat et la régulation plutôt que sur la tutelle. M. Azziman ajoute que ce projet fera l'objet d'un débat national de sensibilisation pour assurer au projet l'adhésion et l'appropriation les plus larges possibles. Ainsi la mise en œuvre de ce projet sera marquée par la progressivité et la gradualité et dont le processus de mise à niveau sera accompagné d'une évaluation continue qui pourra lui imprimer le rythme optimal tout en apportant au projet des ajustements appropriés à tout moment au vu de l'expérience pratique. D'après les participants à cette rencontre, le projet de régionalisation avancée lancé par le Maroc constitue certainement une réponse aux derniers développements de l'affaire du Sahara marocain, ce grand chantier est présenté comme un complément du projet d'autonomie proposé depuis 2006, afin de régler une fois pour toutes ce conflit qui dure depuis plus de trente ans, alors que le Polisario et l'Algérie restent sur des positions inchangées depuis le déclenchement de ce conflit. Pour ce qui est du découpage régional de ces provinces et eu égard aux enjeux stratégiques y afférents, le rapport de la Commission propose le maintien de la configuration en trois régions arrêtée en 1997 moyennant une révision de la composition des provinces qui les constituent. La région de Guelmim-Oued Noun comprendrait les provinces d'Assa-Zag, Guelmim,Tan Tan et Sidi Ifni, la région de Sakia El-Hamra réunirait les provinces de Tarfaya, Laâyoune, Smara et Boujdour, la région Dakhla-Oued Eddahab comprendrait les mêmes provinces définies actuellement : Dakhla et Aousserd.