Après Fès, Rabat et Kénitra, un réseau spécialisé dans le vol de voitures à El Jadida vient de tomber dans les filets de la police judiciaire. La police judiciaire d'El-Jadida a procédé récemment à l'arrestation d'une bande de quatre malfaiteurs spécialisés dans le vol de différents types de véhicules et le chantage. Il s'agit de trois gangsters, âgés d'une vingtaine d'années, et un receleur de Bir-Jdid. Les trois lascars ont été appréhendés en flagrant délit en faisant du chantage à un professeur de l'université d'El-Jadida auquel les prévenus ont demandé une certaine somme d'argent pour pouvoir récupérer deux thèses de doctorat qu'ils ont volées dans sa voiture. Les victimes découvrent leurs véhicules astiqués de tous les objets et affaires qu'ils contenaient: un petit mot laissé sur le tableau de bord les invite à contacter un numéro de téléphone portable. Au bout du fil une voix assurée demande à la victime de déposer telle ou telle somme d'argent dans un endroit indiqué si elle veut bien récupérer les papiers de son véhicule. Seulement cette fois-ci, leur client n'est pas du genre à se laisser faire. L'enseignant de l'université d'El-Jadida, qui a été invité à remettre une somme de 2.000 dirhams pour récupérer les deux thèses de doctorat, s'est adressé à la police. Et c'est le chef de la police judiciaire d'El-Jadida qui a pris l'affaire en main, mobilisant pas moins de 12 inspecteurs de police pour mettre la main sur les membres de la bande, néanmoins rusés et très prudents lors de la remise de la rançon. En effet, ils ont pris soin de mener en bateau la pauvre victime en lui fixant de faux rendez-vous afin de s'assurer qu'elle n'est pas accompagnée, avant de lui indiquer enfin l'endroit où doit être déposée la rançon, qui atteint parfois les 5.000 dirhams. Ce dernier est alors contacté par la suite pour lui indiquer l'endroit où il peut récupérer ses documents. La ruse n'a pas toutefois trompé la vigilance des éléments de la PJ d'El-Jadida qui ont pu déjouer les subterfuges de la bande et cueillir un membre de la bande en pleine communication avec la victime. Ce dernier ne tarda pas à avouer ses méfaits et le reste de la bande a été mis sous les verrous dans le même jour.