Le photographe égyptien Youssef Nabil expose pour la première fois au Maroc. Ses œuvres sont visibles à la galerie HD de Casablanca, du 23 septembre au 1er novembre. Samira Saïd, Natacha Atlas, Fifi Abdou ou Shirin Neshat font partie de ces icônes que le photographe égyptien Youssef Nabil aime à immortaliser. Entre peinture et photographie, Youssef Nabil dévoile pour la première fois au Maroc ses autoportraits et portraits de personnalités qu'il admire, du 23 septembre au 1er novembre prochain, à la galerie HD de Casablanca. Artiste contemporain, Nabil Youssef a développé un style unique et reconnaissable entre tous car il met en scène ses personnages à la manière des photographes anciens. Il travaille en argentique uniquement en blanc et noir, puis colorise chacun de ses tirages à la main. Pour lui, «photographier est une union, et le travail qui naît ensuite, un acte d'amour». La galerie présentera ainsi une vaste sélection de travaux réalisés à partir de 1993. «L'exposition démarrera avec la présentation des autoportraits, puis des portraits des personnalités, ensuite avec des photographies des studio de cinéma égyptiens, pour finir sur la projection, pour la première fois, de son dernier court-métrage « You never left», témoigne à ALM Alya Sebti, commissaire de l'exposition. « You never Left » a été tourné au Maroc en 2010, dure 8 minutes et est un moment de poésie pure. On y retrouve les thèmes qui nourrissent depuis plus de dix ans l'œuvre du photographe : la métaphore de l'Egypte, l'exil, le rapport avec la mort et la beauté. L'artiste évoque son exil volontaire de son pays natal et sa muse incarnée par Fanny Ardant. Face à elle, le double de Youssef Nabil est interprété par Tahar Rahim, personnage principal du «Prophète» de Jacques Audiard. En avant-première, la galerie exposera les photographies inédites du tournage, clichés en noir et blanc rehaussés du même procédé de coloration, signature de Nabil Youssef, dont l'œuvre, en véritable journal intime, est une quête moderne vers l'immortalité. «Ses clichés donnent un éclat émouvant qui renvoie le spectateur vers un ailleurs fait de rêves et de fantasmes. Ses sujets deviennent des icônes éternelles, que l'artiste révèle à coup de couleurs et de lumières, comme pour conjurer le basculement dans l'oubli et le spectre de la mort qui l'obsède», ajoute Alya Sebti. Après avoir travaillé quelques années avec David LaChapelle, Nabil a collaboré avec Mario Testino, autre grand nom du milieu de la mode. Il est rentré provisoirement en Egypte et s'est lancé dans une série de portraits de personnalités artistiques du monde arabe, où il a présenté sa première exposition personnelle en 1999. Depuis 2006, Nabil Youssef vit et travaille à New York.