Vendredi dernier, un sexagénaire a tué à coups de couteau son enfant de vingt-deux ans au quartier Sbata à Casablanca. Le coupable a été traduit en état d'arrestation devant le parquet général près la Cour d'appel. Menotté, Mohamed, soixante-deux ans, père de famille, a été conduit par des policiers, ce matin du vendredi 9 septembre, devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca. Il est accusé d'avoir tué l'un de ses quatre enfants. En fait, apprend-on d'une source policière, il a tout déballé, il n'a tenté en aucun moment se disculper. Le parquet général qui a écouté ses aveux l'a mis, ensuite, entre les mains du juge d'instruction. Toujours selon la même source policière, le crime a été commis en pleine rue Larbi Bennani, au quartier Sbata à Casablanca, à quelques mètres loin du domicile du mis en cause. De coutume, celui-ci se soûlait quotidiennement, surtout après avoir pris sa retraite il y a deux ans. En fait, il abusait en boissons alcoolisées. Le pire est qu'il ne se calmait pas après quelques verres de vin rouge. Au contraire, il devenait comme un monstre que personne ne pouvait tenir. Il perdait tout contrôle de ses nerfs et de ses comportements. Il ne savait même pas ce qu'il faisait. Il insultait ses enfants, sa femme et ses voisins. Tout le monde à la rue Larbi Bennani l'évitait quand il était soûl. Selon la même source judiciaire, plusieurs plaintes ont été déposées contre lui pour tapage nocturne, insulte et coups et blessures. Il a été interpellé à maintes reprises par la police. Mais en vain. Mohamed était toujours violent, agressif, cruel, surtout avec sa femme. D'abord, c'était elle sa première victime à chaque fois qu'il dépasse sa dose en boissons alcoolisées. Il la frappait violemment. Ce sont leurs quatre enfants qui intervenaient pour l'empêcher de la tabasser. Mais, personne n'imaginait que la violence conjugale qui régnait dans ce domicile du quartier Sbata céder la place à un crime d'infanticide. Toujours selon la même source policière, Mohamed picolait dès l'après-midi de ce jour du mardi 6 septembre. La nuit tombée, il n'arrivait pas à tenir ses nerfs. Tout d'un coup, il s'est adressé à sa femme, il l'a tenue par les cheveux, l'a tirée par terre jusqu'à la porte et a tenté la mettre dehors. L'un de ses quatre fils qui était dans une deuxième chambre s'est adressé à lui pour l'empêcher de tabasser sa mère. Le père, Mohamed, a poussé son enfant. Celui-ci l'a enfin frappé pour qu'il relâche sa mère. Mohamed s'est énervé. Il semblait avoir perdu les pédales. Il a attaqué son enfant. Celui-ci l'a frappé une deuxième fois pour sortir ensuite dans la rue. Mohamed n'a pas pu imaginer être violenté par son enfant. Hors de lui, il a saisi un couteau et est sorti de chez lui à la recherche de l'enfant. Pas moins de quelques mètres, il l'a trouvé planter dans un coin de la rue. Rapidement, il lui a asséné deux coups, un premier au niveau du cou et un second au niveau de son épaule. Le fils est tombé par terre, gisant dans une mare de sang. Le père qui titubait a retourné chez lui comme si rien ne s'est passé. Au lieu de téléphoner aux éléments de la protection civile pour arriver et conduire la victime à l'hôpital, un jeune du quartier l'a porté à bord de son vélomoteur et l'a conduit jusqu'au service des urgences de l'hôpital Ibn Rochd. Le médecin chef a alerté aussitôt la police. Les éléments de la police judiciaire de Ben Msik se sont dépêchés. Malheureusement, le fils a rendu l'âme avant leur arrivée. Qui l'a tué ? Le jeune qui l'a transporté à l'hôpital a informé les enquêteurs que la victime a été tuée par son père. Les limiers se sont rendus aussitôt au domicile de Mohamed. Ils l'ont arrêté et conduit au commissariat de police. Il a tout avoué le lendemain quand il a retrouvé son état.