En ce qui concerne les résultats du programme d'urgence, les effectifs de la scolarisation obligatoire se sont accrus de quelque 6%, soit un taux de 97,5% pour les 6-11 ans par rapport à l'année de base 2007-2008, et 79% pour les 12-14 ans. La traditionnelle conférence que le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique organise pour annoncer la rentrée scolaire a fait double effet cette année. En la présentant mardi au siège de ce département, la secrétaire d'Etat, Latifa Labida, a en effet veillé à y faire part égale aux résultats engrangés dans le cadre du plan d'urgence 2009-2011 et aux nouveautés qui ont marqué la nouvelle année. Tout au long de l'exercice, la ministre a donné l'impression d'être à son aise, maniant les chiffres avec un sens rare de la précision, expliquant ce dont la compréhension n'est pas aisée et s'évertuant de démontrer que les deux sujets tiennent des mêmes préoccupations d'améliorer les performances de l'enseignement. Elle a donc annoncé une série d'indicateurs de bonne conduite. Ainsi en ce qui concerne les résultats du programme d'urgence, les effectifs de la scolarisation obligatoire se sont accrus de quelque 6%, soit un taux de 97,5% pour les 6-11 ans par rapport à l'année de base 2007-2008, et 79% pour les 12-14 ans. Le taux d'amélioration est tout aussi satisfaisant en ce qui concerne la déperdition scolaire qui, selon la ministre, a régressé de 13,4 à 10,8% dans les collèges et de 5,4 à 3,1% dans le primaire. De surcroît, a ajouté Labida, cette progression s'est accompagnée d'une amélioration des performances puisque le taux de réussite a augmenté de 7,5% en 3ème du cycle primaire et de 5,75% en 7ème des collèges. La secrétaire d'Etat qui a souligné la volonté du ministère de conforter ces acquis, a mis en exergue ce qu'elle a estimé être l'un des apports les plus significatifs de la politique d'enseignement nationale : le droit à l'école pour tous. Elle s'est félicitée à ce propos du mouvement tendant à instaurer l'égalité entre les genres à l'école. Elle a ainsi déclaré que l'égalité entre les filles et les garçons devant la scolarisation a été réalisée à 94% dans le primaire, à 81% dans les collèges et à 98% dans les lycées. La ministre s'est en outre félicitée de l'état des marqueurs de la nouvelle rentrée scolaire dont au demeurant, elle a laissé entendre qu'ils sont les conséquences directes du plan d'urgence. La rentrée, qui commence le 15 septembre, a-t-elle déclaré, verra 6,6 millions d'élèves sur les bancs des écoles, dont un peu plus du tiers d'entre eux en milieu rural. Les nouvelles inscriptions se chiffrent à 684.478, soit 48.000 élèves de plus que l'année dernière. Un afflux record qui a pourtant été bien géré puisque 290 établissements additionnels et 112 internats ont été ouverts tandis que 4466 classes ont été construites. La ministre a également indiqué que 8346 enseignants nouveaux ont été embauchés afin de faire face aux besoins grandissants en enseignement. Répondant à ALM qui s'interrogeait sur les perspectives offertes au plan d'urgence, dont les grands indicateurs de réalisation se situent à seulement 6%, la ministre a répondu que ces taux sont suffisants pour instaurer la confiance. Car, c'est de la confiance que l'enseignement a besoin, a-t-elle souligné. Confiance des parents dans l'enseignement que reçoivent leurs enfants et confiance des enseignants dans leur mission, a-t-elle précisé. A une autre question d'ALM sur la publicité à faire aux performances des établissements pour domicilier l'excellence, Latifa Labida a rétorqué que l'établissement est la cheville ouvrière de la réforme de l'enseignement et de la quête de la performance. Il est donc normal que le ministère se préoccupe des résultats des uns et des autres et des moyens de les améliorer. Ahmed Salaheddine