Des groupes islamistes ont abattu samedi 13 civils et blessé au moins neuf autres lors de deux attaques au sud d'Alger. Un premier groupe a tout d'abord tué 11 personnes et blessé neuf autres -toutes des hommes- dans la région de Médéa à 75 km au Sud d'Alger, lors d'un faux-barrage. Puis, dans la région de Blida, à une cinquantaine de km au sud de la capitale, sur la RN 1, au niveau de la localité de Ghazghaza ,un autre groupe armé a abattu deux personnes et en a blessé plusieurs autres selon l'agence algérienne APS, qui cite des sources gouvernementales. APS, qui ne dit pas s'il s'agit d'une coïncidence ou d'un concordance délibérée, précise que les deux attaques sont intervenues exactement à la même heure, soit à 19h30 (18h30 GMT). L'attentat de Médéa relance quant à lui les opérations de massacre prenant pour cible un aussi grand nombre de civils. Le précédent carnage remontait au milieu de l'année dernière et avait eu lieu à Chlef, dans l'Ouest du pays : une patrouille d'une vingtaine de militaires était alors tombée dans une embuscade tendue par un groupe islamiste armé. Par ailleurs, dans la soirée de jeudi dernier, un groupe de terroristes, une cinquantaine selon le Soir d'Algérie, s'est introduit dans le douar de Khouali, près de Ami-Moussa, rackettant les habitants et blessant l'un d'entre eux. Le quotidien rapporte également dimanche que deux terroristes ont été éliminés la veille, en début d'après-midi, par les forces de sécurité, dans la localité de Diar-Benabderrahmane, wilaya de Relizane. Une soixantaine de personnes ont été tuées depuis le début du mois de janvier dans des attaques similaires. L'Algérie compterait par ailleurs plus de 100.000 victimes depuis le début des violences, selon un bilan officiel. Des sources indépendantes avancent quant à elles des chiffres proches de 150.000 morts.