Tous les partis représentés au Parlement ont appelé à voter «Oui» au projet constitutionnel, alors que quatre partis minoritaires seulement prônent le boycott. Par ailleurs, aucun parti n'a appelé à voter «Non». Tous les partis politiques représentés au Parlement ont exprimé leur totale adhésion au projet constitutionnel et appellent les citoyens à voter «Oui». Les grandes formations politiques, à savoir l'Istiqlal, le PAM, l'USFP, le PJD, le PPS, le RNI, le MP et bien d'autres ont salué les réformes contenues dans le projet de Constitution. Le secrétaire général du parti de l'Istiqlal (PI), Abbas El Fassi, a évoqué à maintes reprises les avancées importantes apportées par le projet de la nouvelle Constitution aux plans politique, social et de la consécration de l'indépendance de la justice et du caractère pluriel de la culture marocaine avec l'amazighité comme composante essentielle. S'exprimant lors d'un rassemblement populaire à Agadir lundi dernier, M. El Fassi a indiqué que la révision de la loi fondamentale est l'aboutissement d'un processus de réformes institutionnelles, économiques et sociales dans lequel s'est inscrit le Maroc depuis des années. Pour sa part, le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a salué les «garanties» contenues dans le projet de la future Constitution, allant dans le sens du respect des composantes de l'identité marocaine, en particulier l'Islam comme référence. Pour le SG du PJD, les Marocains sont persuadés qu'outre l'Islam, leur structure politique ne peut être fondée que sur la monarchie, qui a su asseoir et renforcer sa légitimité populaire tout au long de quatre siècles. De son côté, l'USFP avait indiqué dans un communiqué que «la nouvelle Constitution acheminera le Maroc vers une monarchie parlementaire, permettra au peuple marocain de disposer de son destin, suscitera l'espoir chez les jeunes et renforcera le sentiment de citoyenneté» tout en appelant «l'Etat à prendre des mesures à même de renforcer la confiance et la crédibilité et à engager des réformes politiques profondes qui refaçonneront le système électoral et institutionnel». Le président du RNI, Salaheddine Mezouar, a indiqué que «le projet de la nouvelle Constitution traduit parfaitement les attentes et les aspirations de tous les Marocains». Et d'ajouter : «La nouvelle loi fondamentale, fruit d'un large débat entre les forces politiques nationales, reflète l'identité nationale, consacre les libertés et l'égalité des citoyens et ouvre la voie pour un Maroc démocratique et prospère». De son côté, le secrétaire général du MP, Mohand Laenser, avait déclaré que le projet de la nouvelle Constitution «a répondu à la quasi-totalité des points que nous avons présentés lors de ces réunions ainsi qu'à de grandes questions telles l'identité, l'officialisation de la langue amazighe et le plan de la régionalisation avancée, aux côtés d'autres volets extrêmement importants comme les nouveaux pouvoirs accordés au futur chef du gouvernement et au prochain Parlement et l'indépendance de la justice». Pour sa part, le secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah, avait affirmé que «La nouvelle Constitution est un pacte historique sans précédent qui jette les bases d'un Maroc évolué, développé et moderniste, promu à être un modèle pour les autres pays». Le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, a relevé que «ce projet ouvre la voie au renforcement d'un Etat démocratique et moderne et permet au Maroc d'accéder à une nouvelle ère». Et d'ajouter : «La nouvelle Constitution renforce les attributions du Parlement, qui devient le seul pouvoir législatif, et interdit la transhumance politique». Ces partis politiques qui, rappelons-le, ont participé à l'élaboration du nouveau projet en présentant leurs propositions devant la Commission Mennouni et ont pris part aux différentes réunions du Mécanisme de suivi ont estimé que ce projet constitue un tournant décisif dans l'édification d'un Etat démocratique. Pour ces partis, le projet de Constitution place le pays dans la perspective d'une monarchie parlementaire et jette les bases d'un Etat moderne, ouvrant la voie à des réformes politiques profondes. Des appels à la mobilisation générale ont été lancés par les différentes formations pour expliquer les nouvelles dispositions et les nouveaux acquis du nouveau texte constitutionnel. Si la majorité des partis politiques a réagi favorablement au projet constitutionnel, certains appellent au boycott. Toutefois, il faut noter qu'aucun parti n'a appelé à voter «Non». Sur les 32 partis politiques que comptent le Royaume, 4 formations politiques ont décidé de boycotter le référendum qui se tient ce vendredi 1er juillet. Annahj Addimocrati, le Parti social unifié (PSU), le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et le Congrès national ittihadi (CNI) ont estimé que les réformes annoncées par le projet de la nouvelle Constitution sont insuffisantes et ne répondent pas à leurs attentes. Rappelons que le 7 juin dernier, le CNI et le PADS s'étaient retirés de la réunion organisée par Mohammed Moâtassim, le conseiller royal et président de la Commission de suivi de la réforme constitutionnelle. Ces partis politiques avaient invoqué comme principal argument le «caractère non-démocratique» de la méthodologie d'élaboration du projet ainsi que de son contenu. De son côté, le PSU avait expliqué le boycott par le manque d'efficacité de la méthode de travail proposée qui est inadaptée aux exigences de l'étape, estimant également qu'elle est improductive par rapport à une nouvelle Constitution répondant aux aspirations du peuple marocain exprimées dans les différentes manifestations. Le PSU avait également souligné que toute révision constitutionnelle doit répondre aux aspirations du peuple marocain à la liberté, la dignité, la justice sociale ainsi qu'à la distribution équitable des richesses et du pouvoir. Ces quatre formations politiques de gauche ont ainsi lancé un appel à tous les Marocains en vue de les persuader à boycotter le référendum.