Selon le HCR, 43,7 millions de personnes étaient déracinées à travers le monde fin 2010 contre 43,3 millions l'année précédente. Le nombre de réfugiés et de déplacés a atteint en 2010 son plus haut niveau en quinze ans, avec quatre réfugiés sur cinq vivant dans un pays en développement, rapporte lundi le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR). En tout, 43,7 millions de personnes étaient déracinées à travers le monde fin 2010, contre 43,3 millions l'année précédente, indique le HCR dans son rapport sur les tendances mondiales. Ce total comprend 15,4 millions de réfugiés, 27,5 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et près de 850.000 demandeurs d'asile, dont près d'un cinquième se trouve en Afrique du Sud. «Les craintes d'afflux supposé de réfugiés dans les pays industrialisés sont très exagérées ou associées à tort avec des problèmes relatifs à la migration», souligne Antonio Guterres, haut commissaire des Nations Unies aux réfugiés, dans un communiqué. «En attendant, ce sont les pays les plus pauvres qui doivent supporter le plus lourd fardeau.» Le Pakistan, l'Iran et la Syrie comptent les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1,9 million, 1,1 million et 1 million. En comparaison, l'Allemagne accueille 594. 000 réfugiés. Les Afghans représentent la majeure partie des réfugiés dans le monde (3 millions), suivis par les Irakiens, les Somaliens, les Congolais et les Birmans. «Il semble parfois que les objections les plus virulentes viennent de pays qui ne supportent pas le plus lourd fardeau», a déclaré Alexander Aleinikoff, adjoint au haut commissaire aux réfugiés, évoquant une «répartition inégale.» «Les chiffres que nous avons vus en Europe ne sont pas des chiffres qui ne peuvent être gérés de manière équitable», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. «La grande majorité de réfugiés en Afrique du Nord est restée dans la région». Interrogé sur le sentiment «anti-réfugiés» existant dans certaines parties de l'Europe, il a estimé «que les périodes de difficultés économiques nourrissent parfois des politiques populistes malheureuses».Fin 2010, l'Europe comptait 1,6 million de réfugiés soit 40.700 de moins qu'en 2009, selon le HCR. Par Stephanie Nebehay (Reuters)