Hamid Narjiss affirme que la pédophilie n'est pas une pratique systématique et organisée à Marrakech. ALM : Comment réagissez-vous à l'affaire Luc Ferry ? Hamid Narjiss : Bien évidemment on ne peut que dénoncer ce genre de pratiques. La pédophilie est une pratique contraire aux valeurs universelles. Elle est également contraire aux valeurs de la société marocaine et à l'histoire de notre pays. Mais, il ne faut pas se précipiter à propos de cette affaire. On ne peut pas apporter un jugement sur une affaire qui n'a pas encore livré tous ses détails. On a bien vu que l'ancien ministre Luc Ferry a commencé à se rétracter. Aussi, le parquet de Paris a annoncé dernièrement avoir ouvert une enquête sur les propos de Luc Ferry. Des ONG marocaines affirment que l'affaire Luc Ferry n'est pas un cas isolé ? Je ne peux ni confirmer cela ni le démentir. Il est du ressort d'autres institutions, notamment les services de sécurité et les autorités locales de Marrakech, de dire si cela est vrai ou faux. Mais je peux dire que, jusqu'à présent, j'entends parler de temps en temps d'affaires de pédophilie à Marrakech, comme c'est le cas pour les autres villes marocaines. D'ailleurs, la pédophilie est un phénomène qui existe partout. A ma connaissance, la pédophilie n'est pas une pratique systématique et organisée à Marrakech. Il ne s'agit pas d'une particularité de la ville ocre. Quelles sont les mesures que vous allez prendre à propos de l'affaire Luc Ferry ? L'affaire est toute neuve. On ne peut pas prendre des mesures administratives ou judiciaires au sujet des hypothèses. L'affaire doit, tout d'abord, être tirée au clair. Par la suite, nous réagirons selon les développements. A chaque situation sa propre réaction. Il ne faut pas se précipiter. D'ailleurs, deux associations de défense des droits des enfants suivent de près cette affaire et entendent porter plainte, et ce en plus de l'enquête ouverte par le parquet de Paris.