Un pédophile a été condamné à dix ans de réclusion criminelle par la chambre criminelle près la Cour d'appel de Kénitra après avoir abusé de deux enfants, âgés de huit ans. Il n'arrivait à regarder ni le président de la Cour ni ses deux assesseurs. Etait-il timide ? Peut-être. Mais le président de la Cour lui a demandé de lever les yeux vers la Cour tout en l'interrogeant : «Comment cela se fait-il que celui qui a abusé de deux enfants soit timide ?». Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Kénitra. Comme à l'accoutumée, la salle d'audience est archicomble. Ce jeune homme de petite taille se tenait au box des accusés tout en gardant le silence et en fixant toujours le sol. Mais, le président de la Cour lui a demandé à chaque fois de le regarder. «Tu n'avais pas honte quand tu as détruit la vie de ces deux enfants ?», lui a-t-il demandé. Le jeune homme, âgé de vingt-huit ans, a gardé le silence. Mais quand il a parlé, il a nié avoir abusé d'eux. «C'est un coup monté contre moi, M. le président… Je n'ai rien fait aux deux enfants», a-t-il répondu quand le président de la Cour lui a demandé s'il avait abusé d'eux. Il a expliqué que leurs parents avaient l'intention de se venger de lui et ils sont arrivés à la concrétiser en lui collant une accusation. Seulement, il n'a pas révélé pour quelle raison les parents des deux enfants encore mineurs avaient l'intention de se venger de lui. Et le président de la Cour lui a expliqué que ce sont les deux enfants qui l'avaient accusé d'attentat à la pudeur et non pas leurs parents avant d'appeler l'un d'eux. C'était un enfant de huit ans qui poursuivait ses études au primaire. À pas lents, à côté de sa mère, il a avancé vers le perchoir. Il n'arrivait ni à voir le président, ni ses assesseurs. C'est pourquoi l'agent lui a apporté une chaise sur laquelle il est monté pour s'approcher du président de la Cour. En fait, il a affirmé devant la Cour qu'il était en compagnie de son ami du quartier, ayant le même âge que lui, en train de jouer au ballon. Tout d'un coup, le jeune homme s'est approché de lui. Il lui a demandé de lui permettre de jouer avec eux. Les deux enfants l'ont fixé de leurs pupilles avant d'échanger les regards. Le jeune homme a pris le ballon et leur a demandé de le suivre. C'était une ruse pour ne pas attirer l'attention de personne. Et il y est arrivé. Car les deux garçons ont suivi ses pas comme s'ils étaient ses propres enfants. En arrivant juste devant un domicile encore en construction, il leur a sollicité d'y rentrer. Avec innocence, ils l'ont suivi. Et le bon jeune homme s'est métamorphosé en un monstre sans pitié. Il a ligoté l'un des deux enfants et l'a laissé à part tout en s'adressant au second pour l'obliger à se dévêtir et lui céder. Il a abusé de lui devant les regards de l'autre. Quand l'enfant tentait de demander secours, il le tabassait et l'obligeait à garder le silence. Quand il avait terminé avec le premier enfant, il a libéré le deuxième pour abuser de lui. Sans pitié, il le maltraitait et le sodomisait devant les regards de l'autre. Quand il a fini, il les a relâchés tous les deux en les menaçant de meurtre s'ils révélaient quoi que ce soit à leurs parents. Mais, les deux enfants ont tout raconté à leurs mères qui ont porté, le lendemain, plainte devant le parquet général. La Cour a également écouté le témoignage de la deuxième victime qui a, à l'instar de son camarade, tout raconté. Verdict : dix ans de réclusion criminelle.