Elle est à son vingt et unième printemps. Elle est sortie tardivement de chez elle pour aller chez sa tante. Seulement, une vingtaine de garçons âgés entre 14 et 17 ans l'ont violée collectivement. Meriem a commis une seule erreur qu'elle a payée cher: tardivement, elle a emprunté le chemin à destination de la maison de sa tante. Sinon, elle n'aurait pas éprouvé ce calvaire qui lui a rendu la vie infernale.Nous sommes au douar Sidi Boumoussa, dans la région d'Ouled Taïma, dans la province de Taroudant. Ce lundi 16 mai, Meriem a décidé de rendre visite à sa tante. Mais, c'était trop tard. Il était 21 h passées. La nuit était déjà tombée. Et le douar plongeait dans l'obscurité. Sa mère lui a sollicité de reporter sa décision de rendre visite à sa tante au lendemain matin ou dans l'après-midi. Mais en vain. La jeune fille âgée de vingt et un ans a déjà pris sa décision. Et pour rassurer sa maman, elle l'a informée qu'elle allait passer la nuit chez elle. Et pourtant, la mère semblait ne pas avoir l'intention de lui permettre de sortir. Mais enfin elle lui a cédé et lui a demandé de prendre soin d'elle. En djellaba, Meriem a quitté son domicile et a emprunté le chemin. C'était son chemin habituel pour arriver chez sa tante. En plus ce n'était pas la première fois qu'elle l'a pris durant une heure tardive. C'est pourquoi, elle ne craignait rien. Et pourtant, elle se précipitait. Certes, la demeure de sa tante n'était pas assez loin de chez elle. Mais, elle devait y arriver le plus tôt possible surtout que les lieux étaient déserts. Il n'y avait personne. C'est du moins ce qui lui paraissait. Mais, ce qui lui est arrivé lui a montré qu'elle devait tout prévoir.Elle était à mi-chemin quand elle fut surprise par un garçon qui a tenté de lui enlever son sac à main qu'elle portait sur elle. Puis, un deuxième garçon l'a poussée par derrière au point qu'elle s'est renversée par terre. Un troisième l'a saisi par la main pour la relever et lui a chuchoté à l'oreille qu'elle serait leur fruit du jour. En fait, elle a tenté de résister en essayant de pousser l'un des trois garçons. Mais en vain, puisque d'autres garçons ont rejoint les trois premiers. L'un d'eux lui a asséné un coup de poing au niveau de sa tête au point qu'elle a perdu connaissance. Ils étaient plus d'une quinzaine de garçons qui l'avaient portée jusqu'à une ferme. Meriem sanglotait, les suppliait de la relâcher, essayait de résister. Toujours en vain. Sans pitié, les garçons la maltraitaient cruellement. Ils lui ont demandé d'enlever de son plein gré ses vêtements. Elle s'est abstenue. Et ils se sont jetés sur elle pour lui déchirer la djellaba et tous ses vêtements. Après quoi, ils ont commencé à la violer à tour de rôle. Nulle partie intime n'a été épargnée. Au moment où elle sanglotait, ils rigolaient et riaient comme s'ils jouaient avec une poupée. Sept heures plus tard, ils l'ont abandonnée et sont partis comme si de rien ne s'est passé. Malaisément, elle est retournée chez elle. En compagnie de sa mère, elle est allée à l'hôpital. Le médecin lui a remis un certificat médical signalant qu'elle souffre d'une incapacité temporaire totale de trente jours. Ensuite, une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie royale de la région. La jeune victime a affirmé aux enquêteurs que le nombre de ses violeurs aurait été une vingtaine, tous des mineurs, dont l'âge ne dépassant pas dix-sept ans. Aussitôt, une enquête a été diligentée. En conséquence, six membres de cette bande ont été arrêtés et ont été traduits devant la justice à Agadir. Les autres mis en cause sont activement recherchés.