Le Dakar agricole 2011 veut apporter des éléments de réponse à des questions concernant l'agriculture. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a insisté sur l'importance de l'investissement public et du secteur privé pour la mise à niveau de l'agriculture en Afrique et la réalisation de la sécurité alimentaire. «La responsabilité de nourrir le monde passe par un rôle des Etats mais aussi par l'importance de l'investissement du secteur privé», a affirmé le ministre qui intervenait lundi soir lors d'un atelier sur le thème: «Comment nourrir le monde», organisé dans le cadre du forum «Dakar Agricole 2011». «Plus on investit, plus on améliore le rendement et plus on croît l'offre de la production agricole», a-t-il ajouté en mettant l'accent sur l'importance d'améliorer l'environnement des affaires pour rendre l'agriculture plus attractive et assurer une meilleure rentabilité aux investisseurs. M. Akhannouch a expliqué que cet investissement apportera une amélioration des intrants, notamment les semences, en donnant l'exemple du Maroc où un programme «volontariste» de développement des semences durant les trois dernières années a permis de multiplier par 2,5 les semences pour les céréales. «Il faut également investir dans la mécanisation par notamment l'utilisation des tracteurs», a-t-il poursuivi, citant aussi l'exemple du Maroc où près de 7.000 nouveaux tracteurs font leur entrée chaque année dans le secteur agricole. Selon le ministre de l'Agriculture, ces lourds investissements ont toutefois besoin de politiques publiques d'aide. «Il faut accompagner les agriculteurs par des aides à l'investissement en vue de leur permettre de se doter des moyens modernes», a-t-il dit. Il a également insisté sur l'importance de l'organisation des acteurs agricoles à travers la création des coopérations et des groupements d'intérêt économique (GIE), et le développement des instituts de recherche en Afrique pour qu'ils soient «en phase» avec les besoins actuels des agriculteurs. Selon M. Akhannouch, l'agriculture «souffre des mêmes maux» dans les différents pays africains.