Ils sont deux frères. L'un est l'aîné, l'autre est le cadet. Quand le premier se reposait au domicile de son oncle maternel, le second a frappé à la porte. Le premier s'est énervé. Et c'était l'irréparable qui s'est produit. Nous sommes dans la capitale de l'Oriental, Oujda. Ce père de famille était chez lui. Il venait de se réveiller. En regardant sa montre, il a remarqué qu'il était déjà 9 h du matin. De coutume, à cette heure, il devait être à son travail. Mais, c'était dimanche, le jour de son repos comme pour la majorité des employés. Il a pris sa douche et s'est apprêté à prendre son petit déjeuner quand il a entendu des coups à la porte. Hâtivement, il l'a ouverte. Un jeune voisin du quartier était devant la porte. Que voulait-il? Le jeune le fixait sans savoir par quoi commencer. Le père de famille lui a demandé ce qu'il voulait de lui un dimanche matin. Et la langue du jeune homme s'est déliée : «Tes deux fils se bagarrent. Ils sont tous les deux tombés par terre». Le jeune homme n'a donné aucun autre détail au père de famille qui est retourné à l'intérieur de la maison pour mettre ses vêtements et partir, ensuite, à destination de la scène où s'est déroulée la bagarre au seuil du domicile de l'oncle maternel des deux frères situé au quartier Lazaret. Il y est arrivé. Il n'a pas cru ses yeux. Ses deux fils étaient étendus par terre, chacun d'eux gisant dans une mare de sang et loin de l'autre d'une vingtaine de centimètres. Que s'est-il passé ? Il n'en savait rien. Un voisin l'a calmé et a composé le 150 sur son téléphone portable. Pas moins de quelques minutes, les éléments de la protection civile sont arrivés. Les deux frères, l'aîné présentant une grave blessure à la poitrine du côté gauche et le cadet présentant une blessure à la tête, ont été évacués, aussitôt, vers l'hôpital El Farabi. En fait, l'aîné a été admis au service de réanimation puisqu'il était dans un état comateux. Alors que le cadet a été alité au service des urgences pour être soigné. Effectivement, il a commencé à reprendre connaissance un quart d'heure plus tard. Et c'était le contraire qui était arrivé à son frère aîné : il a rendu l'âme. Alertés, les éléments de la police judiciaire de la ville se sont dépêchés sur l'hôpital. Ils ont arrêté le frère qui semble avoir tué son aîné. Ils l'ont conduit au commissariat pour le soumettre aux interrogatoires. Pour quel mobile a-t-il commis ce fratricide ? De coutume, quand le frère aîné, agent de sécurité, qui se chargeait de la surveillance durant la nuit, terminait sa tâche, il ne rentrait pas chez lui, au foyer paternel. Mais, il rentrait au domicile de son oncle maternel, ressortissant marocain à l'étranger, pour dormir. C'est lui qui se chargeait de ce domicile jusqu'au retour de son oncle maternel de l'étranger. Ce dimanche 6 février, il venait de rentrer au domicile de son oncle quand ses deux frères, le cadet et le benjamin, sont arrivés. Le cadet a frappé à la porte. Il s'est abstenu d'ouvrir. Mais le frère a insisté en continuant à frapper à la porte. Il l'a enfin ouverte pour les chasser tous les deux frères et les insulter. Les deux frères sont partis pour que le cadet retourne seul. Il a frappé encore une fois à la porte. Quand le frère aîné lui a ouvert, il l'a surpris par un coup de barre de fer sur la tête. Hors de lui, le frère cadet est allé au garage pour s'armer d'un tournevis et est retourné vers son frère. Il lui a asséné un seul coup mortel avant de s'effondrer par terre.