Football. L'assemblée générale de la ligue de football du grand Casablanca (ex-Chaouia) s'est tenue, vendredi dernier, à la salle Abdessamad Kenfaoui. Une assemblée qui a dévoilé beaucoup de surprises. Prévue pour le 11 janvier courant, l'Assemblée générale ordinaire de la ligue de football du grand Casablanca a été reportée pour deux semaines, avant de se tenir vendredi dernier. Et dans quelles conditions ! Contrairement à son appellation, l'assemblée n'avait rien de si ordinaire. D'abord, Le président, Naji, a été démis de ses fonctions. C'est Isslah Abdelhadi, élu à la majorité, qui occupera, désormais, ce poste. Le nouvel arrivant à la tête de la ligue n'est autre que le président de la commission disciplinaire au sein de la fédération royale marocaine de football et président du club RATC. Il a été, également, décidé la tenue d'une assemblée générale extra-ordinaire, vendredi prochain, pour désigner le nouveau bureau constitutif de la ligue. Il faut dire que l'assemblée générale de la ligue s'est déroulée dans un climat indigne du football national. Des échanges d'accusations, des propos indécents…Bref, il y avait de tout. Mais, c'est l'absence du trésorier général de la ligue qui a provoqué, le plus, la colère de l'assistance. C'est en quelque sorte la goutte qui a fait déborder le verre. Les représentants des clubs adhérents, présents lors de cette réunion, ont jugé inadmissible l'absence injustifiée du responsable financier. « L'assemblée générale de la ligue s'est toujours déroulée dans ces conditions. Mais, cette foi-ci, c'est la chaise laissée vide par le trésorier qui a été à l'origine de tout ce branle-bas », fait remarquer Mustapha Oukacha, président du club de Fath de Sbata. Au cours de ces assises, les responsables sont montés au créneau pour dénoncer la mauvaise gestion financière de la ligue. Et pour cause : des opérations de détournement de fonds et de pots de vins. On est allé même jusqu'à reprocher au président sortant d'avoir corrompu des journalistes pour lui jeter des fleurs. La scandaleuse affaire de la ligue du grand Casablanca ne date pas d'aujourd'hui. Plusieurs quotidiens de la place ont déjà évoqué le problème, mais il a fallu attendre le jour J pour que des preuves écrites soient apportées et viennent appuyer la gravité de la situation. Il a fallu six heures pour que le président sortant soit remercié, sans que le rapport financier ne soit approuvé. «On ne peut pas approuver un rapport financier sans la présence du trésorier », explique Moustaghfir du club d'Aïn Chock. Avant, l'ex-président avait avancé tous les arguments pour se défendre et faire taire ses accusateurs. Pour assumer la responsabilité de tout ce qui est en rapport avec l'aspect financier, le président sortant n'a pas hésité à mettre la casquette du trésorier. Il avait proposé la mise en place d'une commission d'enquête, qui serait désignée par la FRMF, pour auditer les comptes de la ligue. Mais en vain. On ne récolte que ce qu'on sème ne cessent de clamer ses adversaires. Toutes les pièces étaient contre lui. Même ses plus « proches » lui ont tourné le dos. Avant la levée de la réunion, il était seul avec deux autres membres du bureau…Apparemment ses plus « fidèles » !