Football. Le bureau de la Ligue de football de la Chaouia s'est réuni hier pour trancher définitivement sur la date de l'assemblée générale qui fut l'objet d'un conflit depuis quelques semaines. Le bureau de la Ligue de football de la Chaouia devait se réunir hier pour essayer de dénouer la crise qui a éclaté depuis quelques semaines entre le président et une grande partie du comité. Les dirigeants de clubs ont sommé le président Mustapha Naji de tenir l'assemblée générale qui n'a pas eu lieu depuis deux ans. Le comité devait régler hier ce problème après la présentation des rapports des différentes commissions. En principe et selon les règlements et les directives du ministère de la Jeunesse et des Sports, cette assemblée générale devrait se tenir avant la date limite du 31 décembre. Mais il semblerait que vu l'état de l'avancement des choses après ces multiples tiraillements, ces assises pourraient être reportées au-delà de cette date. Encore faut-il que les antagonistes de la Ligue de la Chaouia réussissent à trouver un compromis pour ne pas envenimer davantage la situation. La Ligue de la Chaouia qui est la plus importante des ligues de football du Maroc a toujours connu des conflits internes et une gestion sujette à caution. La dernière bavure à mettre à son passif est celle de l'affaire du joueur Aït Laârif qui avait défrayé la chronique, il y a quelques mois. Il s'est avéré que ce joueur avait deux licences l'une avec le WAC où il évolue et l'autre avec son équipe d'origine l'Etoile de Casablanca. D'ailleurs c'est l'alignement de ce joueur dans le derby casablancais qui a permis au Raja de remporter le match sur tapis vert alors qu'il l'avait perdu par 3 buts à zéro sur le terrain. C'est cette affaire qui a dévoilé les trafics qui se font dans les licences au sein de la Ligue de la Chaouia. Une pratique ancienne qui n'était pas contrôlée et qui a suscité l'ire des membres du bureau de cette ligue pour provoquer la crise actuelle entre ces derniers et le président de la ligue. Si pour Mustapha Naji le problème semble résolu, il semble qu'au sein des contestataires, la tension n'a pas baissé d'un cran. Mustapha Oukacha, membre du bureau, affirme qu'en plus de la tenue de l'assemblée générale, la majorité des membres récusent la gestion unilatérale du président: «plus de soixante équipes ont adressé une lettre à la FRMF pour pousser le président à tenir l'assemblée générale qui de surcroît n'a pas eu lieu l'année dernière. Toutes les ligues ont tenu ces assises sauf la nôtre et c'est à juste titre que la FRFM a adressé une correspondance au président pour le sommer d'appliquer le règlement. Et puis Mustapha Naji a mis tout le monde sur son dos en assumant une gestion financière individuelle de la ligue sans qu'il ne daigne rendre compte au bureau des rapports financiers. À son passif, on trouve l'affaire des trafics de licences qui n'a pas été assaini et le retard pris dans le championnat de troisième division qui n'a pas encore commencé.» Un ton qui contraste avec la sérénité du président Mustapha Naji qui estime que le problème de l'assemblée générale est réglé et qui va rentrer dans l'ordre après la réunion d'hier : « En principe cette réunion devrait trancher sur la date de l'assemblée générale après la lecture des rapports de diverses commissions. Quant à l'accusation de la gestion unilatérale, j'estime que j'exerce ma fonction selon les prérogatives que me procurent les dispositions statutaires de la ligue». Et s'il y a un retard dans le démarrage du championnat, c'est à cause de ce conflit préfabriqué et aussi les contraintes du mois de Ramadan. Les décisions de la réunion permettront aux uns et autres d'apprécier et de voir plus clair.