Cosumar regroupe le traitement sur un seul site de ses unités tout en augmentant sa capacité journalière à 15.000 tonnes de betteraves. Une enveloppe de 800 millions de DH a été allouée et la réalisation du projet est fixée à 27 mois. Le leader national du secteur sucrier, Cosumar, lance son projet d'extension des sucreries de Doukkala. D'une enveloppe globale de 800 millions de DH, la réalisation du projet est fixée à vingt-sept mois. Concrètement, le chantier consiste à regrouper le traitement sur un seul site et à augmenter la capacité journalière à 15 000 tonnes de betteraves. Il répond à la volonté de poursuivre le développement de la culture de la betterave dans la région des Doukkala et accompagne les récents aménagements d'extension du périmètre irrigué ayant porté la superficie dédiée à cette culture de 18 000 à 24 000 ha. « Il permet d'améliorer la compétitivité des sucreries de Cosumar sur le long terme et d'assurer leur mise à niveau au plan de l'environnement en les dotant d'un outil industriel permanent en ligne avec les technologies les plus avancées », précise le communiqué de Cosumar. Les retombées escomptées d'un tel projet toucheront assurément la région. Ainsi, l'accroissement des activités agricoles liées à la betterave (travaux de sols, distribution de semences et d'engrais, entretien des cultures, arrachages….) est attendu. Concernée aussi, la promotion de l'élevage par la valorisation du feuillage et de la pulpe de betterave. Un effet d'entraînement sur les sous-traitants est à escompter. La société compte sur le transfert de technologies au profit des entreprises locales par la réalisation de 50 % de l'investissement. Acteur incontournable du marché du sucre au Maroc, Cosumar compose parfaitement avec les spécificités marocaines. En tête, les pains de sucre. Spécialité marocaine consommée en grande partie en zone rurale, ce produit a pâti du changement des habitudes de consommation. Ses ventes s'étant contractées de 2,4 % en rythme annuel moyen sur la période 1998-2002 pour s'établir à 369 385 tonnes. Sa part dans la consommation globale est passée de 44 % en 1998 à 37 % en 2002. Sur ce segment, Cosumar détient une part de marché confortable de 91,1 %. Côté granulés, destiné à la fois au grand public et aux industriels, ce produit a connu une croissance soutenue au courant des cinq dernières années. Les ventes de granulés profitent de l'inversement progressif de la structure de ses débouchés, caractérisé par un déplacement de la consommation des ménages vers les industries. « Sa part dans les ventes sectorielles s'est affermie de 6 points depuis 1998 à 49,2%», estime une note de recherche de la BMCE Capital Bourse. Cosumar contrôle, en 2002, plus de 44 % des ventes réalisées sur ce segment. Sur le marché du sucre en morceaux et lingots, cette catégorie n'a connu qu'un développement modeste sur la période 1998-2001. En 2002, ses ventes se sont envolées de 17,8 % à 139 220 tonnes, capitalisant sur le repli des ventes de pains de sucre. Sa part dans la consommation nationale se monte à 13,9 %.La société est leader sur ce segment avec 85,6 % de part de marché. En 2002, la production de sucre raffiné s'est montée à 986 028 tonnes contre 1034 481 tonnes une année auparavant. Il est à noter que plus de la moitié de la production est obtenue à partir de sucre brut importé, 40 % à partir de betteraves et le reste à partir de canne à sucre. Essentiellement composées de sucre brut, les importations se sont élevées, à fin 2002, à 538 000 tonnes, en hausse de 6,1 % par rapport à l'année 2001. Sur la période 1998-2002, celles-ci ont évolué de -0,9% en rythme annuel moyen. «À fin 2002, la consommation nationale de sucre s'est montée à 1 002 113 tonnes, en légère progression de 0,5 % par rapport à l'année précédente. Sur les cinq dernières années, le marché national du sucre affiche un Taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 2,1 %. Le Maroc compte parmi les plus gros consommateurs de sucre blanc au monde, avec une consommation de bouche annuelle de 26 kg par tête d'habitant. », explique la banque d'affaires. Dans ce contexte, Cosumar a vu ses ventes de sucre progresser de 1,3 % pour atteindre 674400 tonnes à fin décembre 2002, améliorant de 2,2 points à 67,1 % sa part de marché tous produits finis confondus.