Le temps n'est ni à la séduction oiseuse, ni à la roublardise ridicule, ni aux phrases ampoulées. L'opinion publique ne comprend pas les atermoiements du gouvernement marocain à l'égard de la presse espagnole. Celle-ci a montré clairement sa volonté délibérée de vouloir exercer un journalisme en rupture totale avec toutes les considérations éthiques et déontologiques qui fondent ce métier. L'affaire est entendue. La presse espagnole a choisi librement de s'aligner sur le séparatisme en utilisant les moyens de la désinformation, de la propagande et de la délinquance professionnelle. Qu'a, encore, à espérer le gouvernement marocain de cette presse indigne? Pourquoi cherche-t-il, encore, à traiter avec elle ? Pourquoi est-il, encore, fasciné — une fascination morbide — par cette racaille médiatique qui n'a depuis longtemps ni foi ni loi ? L'incompréhension est totale. A qui nous voulons démontrer notre bonne foi ? Qui nous voulons convaincre au risque de faire douter de notre légitimité ? Qui nous voulons plaire? Cela frise le ridicule. Il est temps d'arrêter cette mascarade — dans ce sens l'interview accordée par Taïeb Fassi Fihri à El Pais est un comble — et de revenir aux fondamentaux d'un pays en guerre, notamment médiatique. L'adversaire doit être traité en tant que tel. L'ennemi aussi. Le temps n'est ni à la séduction oiseuse, ni à la roublardise ridicule, ni aux phrases ampoulées. Aujourd'hui, et pour rester dans notre région, ni en Algérie ni en Tunisie ces énergumènes, une chienlit médiatique, ne peuvent se permettre — ils en connaissent physiquement le prix — ce qu'ils s'autorisent à faire dans notre pays. Et ce n'est pas parce qu'on est mieux que ces pays voisins et frères. Loin de là. Plus personne ne nous crédite d'aucune qualité particulière. Ni ne nous reconnaît aucune avancée distinctive. Ni un mérite quelconque. Seule notre retenue que d'aucuns veulent assimiler à un trait de civilisation ou à une marque d'évolution politique, est moquée. Alors ça suffit !