Un jeune drogué, la vingtaine, demeurant à Beni Mellal, a tué à coups de couteau sa mère qui a refusé de lui donner de l'argent et ce, avant d'asséner également à sa sœur des coups mortels. Nous sommes le mardi 16 novembre, la veille de la fête du sacrifice, Aïd Al Adha. Toutes les familles musulmanes se préparaient, avec joie, pour la célébrer dans de bonnes conditions. F. S et sa fille aînée, N. Y se préparaient, elles aussi, à cette fête, après avoir acheté un mouton. Elles ont déjà acheté les épices et les ustensiles nécessaires pour préparer les plats. Vivaient-elles toutes seules à leur domicile situé au quartier Ouled Hamdane, à Beni Mellal ? Non. F.S a mis au monde, avant le décès de son mari, un deuxième enfant, A. Y. Ce jeune célibataire, la vingtaine, était toujours sans profession. Depuis qu'il a abandonné ses études au niveau du primaire, il n'a jamais cherché du travail. En principe, il devait gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa mère, veuve et de sa sœur, encore célibataire. Au contraire, il s'est habitué à la vie facile. Sa mère lui versait la somme dont il avait besoin sans manifester la moindre protestation. Il semblait qu'elle n'avait pas le choix. Elle lui donnait de l'argent comme si elle lui payait son silence et son calme. Sinon, il allait protester en l'injuriant. Mais qu'est-ce qui est arrivé, cette nuit de la veille de la fête du sacrifice, pour que cette mère, qui n'épargnait aucun effort pour satisfaire les besoins de ses deux enfants, commence à protester contre son enfant, A. Y ? Ses demandes n'ont-elles plus de limites ? Peut-être. Surtout qu'il est devenu accro aux boissons alcoolisées et au haschich. Les voisins qui avaient entendu les cris de la mère sont sortis de chez eux pour aller lui porter secours. Sur le seuil, ils appelaient la mère et sa fille. Personne ne leur a répondu. Pourquoi ? Ils y sont entrés. C'était le choc. Les voisins ne croyaient pas leurs yeux. La mère et sa fille gisaient dans une mare de sang. Leurs gémissements prouvaient qu'elles étaient encore en vie. Les éléments de la police judiciaire de Beni Mellal ont été alertés. Ils se sont dépêchés, aussitôt, sur les lieux. Le chef de la brigade qui a remarqué que les deux victimes qui présentaient plusieurs blessures au cou et à la poitrine étaient encore en vie, avait téléphoné aux éléments de la protection civile. Rapidement, ils sont arrivés sur les lieux. Seulement, la mère et sa fille ont rendu l'âme quand les ambulanciers ont fait entrer les deux victimes aux urgences. Qui les a tuées ? À cette question, les enquêteurs qui se sont chargés de l'affaire cherchaient une réponse. Les voisins leur ont répondu que leur meurtrier ne serait que le fils. D'abord, les enquêteurs sont retournés au domicile. Ils ont mis la main sur le couteau avec lequel la mère et sa fille ont été tuées. Une preuve qui a confirmé les accusations des voisins. Mais où est-il ce fils ? Les enquêteurs se sont lancés à sa recherche. Ils l'ont arrêté, quarante-huit heures plus tard. En fait, il a rapidement avoué son double crime. Il a avoué avoir demandé à sa mère une somme d'argent. Mais elle a refusé de la lui verser. Hors de lui, il a mis la main sur le couteau aiguisé pour égorger le mouton de la fête du sacrifice et lui a asséné plusieurs coups. Quand elle est tombée par terre, il s'est apprêté à prendre la fuite. Seulement, sa sœur a tenté de lui barrer le chemin. Aussitôt, il a criblé son corps de coups de couteau avant de prendre la fuite.