L'application des directives contenues dans la lettre royale adressée aux Assises nationales du sport, tenues le 24 octobre 2008, est une condition sine qua non pour le renouveau du football. En commémoration du deuxième anniversaire de la lettre royale adressée aux Assises nationales du sport tenues le 24 octobre 2008 à Skhirat, l'Association Espace Mouloudia pour le sport et la culture, en collaboration avec l'Alliance marocaine des journalistes sportifs et les anciens joueurs du Mouloudia, a organisé le week-end dernier un tournoi de football et une table ronde avec la participation d'équipes de quartiers et un dîner-débat pour débattre le degré d'application des directives contenues dans la lettre royale. Un débat marqué par la participation de chercheurs universitaires, journalistes sportifs et dirigeants de clubs de football qui ont dressé un état de lieu de ce qui a été atteint comme objectif et ce qui reste à réaliser pour mettre le sport national au diapason des attentes des sportifs marocains. Les intervenants ont insisté sur l'importance d'une implication effective de l'ensemble des décideurs pour peaufiner les différentes approches en matière d'encadrement, de gestion et de prospection afin de contenir les contre-performances enregistrées et s'inscrire positivement dans cette nouvelle stratégie de développement sportif. Ils ont aussi souligné l'absence d'une décision politique rigoureuse des partis politiques et des groupes parlementaires en mesure de canaliser les différentes approches et décisions pratiques. «À part l'édification de certains terrains et l'embellissement d'autres, il semble que les autres paramètres de mise à niveau sont désormais relégués au calendre grec», a précisé Moncef Alyazghi, chercheur et auteur de livres sur le football. «En mettant à la disposition de la Fédération royale de football un pactole de 250 MDH, les hautes instances ont voulu exprimer leur soutien à la mise à niveau d'une pratique censée assumer le rôle de locomotive du sport national. Or et jusqu'à présent, et à part quelques bonnes initiatives dans certaines provinces, il semble qu'on est en retard par rapport à l'espoir insufflé par la lettre adressée aux Assises de Skhirat», ont expliqué de leurs parts Mohammed Guertili, président de l'IZK et Mohammed Bouabid, président de l'Alliance marocaine des journalistes sportifs. Les participants ont aussi convenu d'accorder plus d'intérêt aux cadres et pratiquants locaux. Un intérêt qui passe aussi par la mise en place d'une gouvernance réfléchie qui accorde autant d'intérêt aux sportifs de masse qu'aux sportifs d'élite. La généralisation de la pratique dans de bonnes conditions étant la pierre angulaire de tout renouveau escompté.