Le réseau des Instituts français rend hommage à Albert Camus (1913-1960) à travers plusieurs manifestations au cours des mois d'octobre et novembre. Le réseau des Instituts français commémore le cinquantenaire de la mort d'Albert Camus, auteur emblématique, prix Nobel de littérature en 1957, romancier, journaliste, metteur en scène, acteur et dramaturge. Le public aura droit au cours des mois d'octobre et novembre à plusieurs manifestations culturelles en hommage à Albert Camus, lectures, pièce de théâtre, projections, conférences et tables rondes . Les Instituts français de Casablanca, Rabat et Tanger abriteront du 28 octobre au 1er novembre une conférence intitulée «Avec Camus : comment résister à l'air du temps ?» que donnera Jean Daniel, écrivain, fondateur et directeur de la rédaction du Nouvel Observateur. Auteur de nombreux essais politiques, géopolitiques mais aussi sur les questions religieuses, comme Israël, les Arabes et la Palestine, Jean Daniel a également publié des ouvrages sur les personnalités qui ont marqué la vie intellectuelle française et sa propre vie. La conférence sera précédée par la projection du documentaire de Jean Daniel et Joël Calmetts, «Albert Camus : la tragédie du bonheur». Cette tournée est pilotée par l'Institut français de Tanger-Tétouan, avec le soutien de la Royal Air Maroc. L'IF de Rabat organise des lectures de textes (La Peste, l'Etranger, Caligula, l'Exil et le royaume…) ce mardi 26 octobre à 19h ainsi qu'une exposition par José Lenzini qui se déroule du 25 octobre au 11 novembre. Cette même exposition sera montée du 12 novembre au 4 décembre à l' Institut français de Kénitra. Conçue par José Lenzini et mise en page par la Librairie Gaïa, cette exposition retrace la vie de l'essayiste français, dramaturge, philosophe, grand écrivain de l'absurde et de la révolte, sans oublier la fondation des Théâtres du Travail et de l'Equipe, son rapprochement avec le Front Populaire, les rencontres qui ont marqué sa vie et ses talents de gardien de but ! L'IF de Meknès présentera le Spectacle : le premier homme, adaptation et réalisation de Jean-Paul Schintu mardi 9 novembre. Selon les organisateurs, il s'agit d'un spectacle présenté à partir d'un roman retrouvé dans la serviette de Camus, sur les lieux de l'accident qui lui coûta la vie. Camus y travaillait depuis quelques années déjà, voulant reprendre cette histoire d'immigration à travers la figure de ce père qu'il n'a pas connu, mais aussi comme un hommage à toute la population d'Algérie, musulmane, juive et chrétienne, qui au moment où il le raconte, se déchire. Cette représentation sera précédée d'une rencontre à l'Université Moulay Ismail le lundi 8 novembre, au cours de laquelle Jean-Paul Schintu donnera lecture d'extraits de la correspondance qu'Albert Camus a entretenue avec le poète René Char, depuis leur rencontre en 1946 à la mort de Camus en 1960.