La journée de réflexion sur la promotion de la qualité architecturale, tenue récemment, a été marquée par le lancement d'une étude sur la charte architecturale de la ville. Comment améliorer le cadre bâti et urbanistique de la ville d'Agadir? Telle a été la thématique de la journée de réflexion sur la promotion de la qualité architecturale de la ville, tenue le 4 octobre à Agadir. Organisée à l'occasion de la Journée mondiale de l'habitat sous l'égide de la wilaya du Souss- Massa-Drâa, la commune urbaine, du conseil de l'Ordre des architectes du Sud et de la société Al Omrane Agadir, cette manifestation a été marquée par le lancement d'une étude sur la charte architecturale de la ville. Cette étude, lancée par l'Agence urbaine d'Agadir, devrait, entre autres, apporter une meilleure vision sur le plan de la ville. Ceci en assurant le rehaussement de la qualité architecturale et urbanistique de la ville, tout en conférant harmonie et fonctionnalité à la ville. Par ailleurs, une école d'architecture verra bientôt le jour. «Cette réflexion d'aujourd'hui va se consolider par la volonté partagée de créer une école d'architecture à Agadir pour laquelle il y a aujourd'hui un accord du ministère de l'Habitat pour son ouverture à l'occasion de la rentrée prochaine. Elle sera conjuguée aux différentes actions stratégiques programmées pour la reconquête de ce territoire dynamique telles que la refonte des documents d'urbanisme et la requalification et le renouvellement et la revitalisation de différentes composantes de la ville», a annoncé Mohamed Boussaid, wali de la région du Souss- Massa-Drâa. Le constat est là, la ville se doit de redéfinir son plan architectural et d'avoir une identité esthétique et urbanistique. Ainsi, l'extension urbaine et le boom démographique ont fait que la ville s'est développée dans l'absence de visibilité et d'attrait esthétique et architectural. «Auto-construction, laideur architecturale, juxtaposition de lotissements, espace public délaissé sont les principaux traits saillants marquant les extensions urbaines auxquelles il devient aujourd'hui urgent d'opérer une action de mise en cohérence et d'harmonisation», souligne le wali. Pour leur part, les intervenants ayant pris part au débat ont estimé que la ville est en train de perdre son identité face aux grandes mutations dues à la grande extension urbaine que connaît la région. Ainsi, plusieurs dépassements sont, aujourd'hui, enregistrés en matière des hauteurs des bâtiments. L'absence d'espaces publics dans les différents projets d'habitat construits ainsi que l'absence d'une cohérence esthétique des constructions constituent aussi un dépassement dans ce cadre. La ville qui a commémoré cette année le cinquantenaire du séisme qui l'a touchée est plus que jamais appelée à mettre en place une charte architecturale et paysagère capable de préserver la ville des dérapages de la grande urbanisation. En effet, cette charte devrait servir de référence pour apporter une meilleure cohérence de forme et de style architectural, garantir une identité à la ville et favoriser une meilleure gestion de l'espace.