La veille de la rencontre qui opposera, ce jeudi, l'Egypte à l'Algérie (groupe C), le sélectionneur des Fennecs, Rabeh Saâdane estime que c'est le côté moral qui partagera les deux équipes. L'ancien entraîneur du Raja de Casablanca est confiant en l'issue de ce match. Aujourd'hui Le Maroc : L'Algérie a réussi une très belle entrée dans cette Coupe d'Afrique des Nations. Comment avez-vous abordé la première rencontre face au Cameroun ? Rabeh Saâdane : La sélection camerounaise est une grande équipe où évoluent quelques-uns des plus grands joueurs de football africains. Nous avons joué cette rencontre sans aucun complexe d'infériorité. Il se trouve que toute la pression était du côté des Camerounais qui ne pensaient pas affronter une équipe aussi compétitive et déterminée que l'était la sélection algérienne ce jour-là. Mes joueurs ont appliqué à la lettre mes consignes et ils ont pu empocher un point précieux pour le reste de la compétition. De quelle manière le match nul contre le Cameroun va vous motiver contre la sélection égyptienne ? Le match nul contre le Cameroun est en soi un beau résultat compte tenu de la force de notre adversaire. Mais il demeure à double tranchant. S'il ne manquera pas de booster le moral des joueurs qui auront d'avantage de confiance pour leurs prochaines rencontres, ces mêmes joueurs ne doivent pas pour autant se lâcher. Ils se trouvent dans l'obligation de rester concentrés parce que le plus dur est encore à venir. Nous n'avons qu'un seul petit point au compteur, il est glané contre un géant du football africain et le plus grand favori au sacre final, mais il ne nous garantit pas un passage au second tour. Le Cameroun joue jeudi prochain un match largement à sa portée contre le Zimbabwe. C'est pour cette raison que contre les Egyptiens, la victoire demeure notre principal objectif. Vous avez suivi la rencontre de la sélection marocaine contre son homologue nigériane. Que pensez-vous du niveau de ces deux équipes ? Je n'ai pu suivre que la première mi-temps, mais je pense que l'équipe marocaine a bien su gérer le match. Elle s'est montrée compacte sur le plan défensif et entreprenante sur le plan offensif. La formation alignée par Baddou Zaki évolue dans des championnats professionnels. Malgré une moyenne d'âge très basse, les Marocains possèdent cette maturité et cette expérience propres aux professionnels. La tendance des entraîneurs à s'appuyer essentiellement sur ces derniers est beaucoup critiquée dans nos pays, sans raisons d'ailleurs. Qui mieux qu'un professionnel peut gérer une rencontre aussi difficile que celle qui a opposé le Maroc et le Nigeria ? Déterminés à avoir le dernier mot, les Marocains ont créé beaucoup d'ennuis à la sélection nigériane. Cette dernière a pour sa part eu plusieurs occasions de scorer mais ne les a pas exploités comme il le fallait. Vous avez entraîné plusieurs équipes marocaines. Le football marocain ne vous manque-t-il pas ? Le Maroc est un pays qui m'est très cher. J'y ai vécu de très bons moments de ma carrière d'entraîneur. Avec le Raja de Casablanca par exemple, j'ai gagné la Coupe d'Afrique des clubs champions. En compagnie du Chabab Mohammédia, nous nous sommes classés à la seconde place du classement général du championnat de première division. J'ai également de très bons souvenirs avec le Difaâ d'El Jadida et l'Ittihad Tanger, deux villes que j'aime beaucoup. • Propos recueillis à Monastir