Rabah Saâdane a suivi, mercredi dernier, la rencontre des Lions de l'Atlas contre les Sud-africains. Le sélectionneur des Fennecs nous livre sa vision du quart de finale qui mettra aux prises dimanche, son équipe à son homologue marocaine. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : L'Algérie jouera dimanche prochain son quart de finale contre le Maroc. Que pensez-vous de cette rencontre ? Rabah Saâdane : Ce sera une rencontre très difficile. Ce derby nord-africain et arabe, qui mettra face-à-face deux voisins, ne manquera pas d'attirer l'attention des observateurs, des représentants des médias et des fans du ballon rond, non seulement dans les deux pays, mais aussi à l'échelon africain et international. Cela fait longtemps que les deux sélections n'avaient pas atteint ce stade de la compétition. Elles vont donc faire tout leur possible pour avoir le dernier mot. Cependant, je vais être réaliste et dire que le Maroc part favori sur le papier et que nous n'avons pas de grandes équipes. Quels sont les atouts des deux équipes ? Le Maroc est une grande équipe, qui a fait un excellent parcours depuis le début de la compétition. C'est une sélection qui compte quelques-uns des meilleurs joueurs africains en Europe. Ils ont l'habitude de jouer ensemble et ont acquis beaucoup d'expérience malgré leur jeune âge. Leur cohésion sur le terrain est presque parfaite. Par contre, mon équipe est très jeune. Le joueur le plus expérimenté ne compte qu'une dizaine de sélections, alors que le capitaine des Marocains a dépassé la centaine. Mais ma sélection n'en demeure pas moins combative et déterminée à vaincre tous les obstacles. En plus, elle sera supportée par un public magnifique, qui n'hésite pas à se déplacer pour l'encourager et la pousser à aller de l'avant. Comment allez-vous aborder cette rencontre contre les Marocains ? Je ne pourrai pas répondre à votre question. Vous allez le découvrir le jour du match, sur le terrain. Mais comme je l'ai déjà dit, si le Maroc est plus fort sur le papier, nous, nous sommes déterminés à passer aux demi-finales. La défaite contre le Zimbabwe n'affectera-t-elle pas le moral des joueurs ? Non, je ne pense pas. Cette défaite relève maintenant du passé. L'essentiel est d'être qualifié aux quarts de finale. Mais, bien sûr, cela ne nous empêche pas de tirer les conséquences de cette défaite, d'analyser la rencontre et d'essayer de repérer les failles afin de pouvoir y remédier lors de notre prochain match. Contre le Zimbabwe, nous avons encaissé deux but par manque de concentration. Mais je peux vous assurer que nous n'avons pas choisi notre adversaire. Pour nous, jouer le Maroc ou le Nigeria aurait été la même chose. Dimanche prochain, ce sera donc le Maroc, une grande équipe, dont le niveau ne diffère pas tellement de celui des équipes du groupe C où nous avons évolué au premier tour. Vous avez suivi la rencontre des Marocains face aux Nigérians et celle contre les Sud-africains. Quelle comparaison faites-vous des deux matches ? Pour sa première rencontre en cette Coupe d'Afrique des Nations, le Maroc a été parfait à tous les niveaux, défensif et offensif. Et je pense que c'est cette image-là du Maroc qu'il faut retenir. Celle d'une équipe capable d'aller très loin dans cette compétition. Face à l'Afrique du Sud, la sélection marocaine a pris beaucoup d'assurance. Les joueurs ont fait preuve d'une grande maturité, qu'ils n'hésiteront pas à exploiter contre l'Algérie. Mais ceci ne nous fait pas peur.