Destiné à financer l'extension de son réseau, le second opérateur marocain Méditel contracte un emprunt de 25 millions d'euros. Le gouvernement espagnol a fait savoir qu'il ne fera pas son entrée dans le capital de l'opérateur privé marocain. Après l'information livrée par le journal espagnol "El Cinco Dias" selon laquelle l'accord donné par le gouvernement espagnol pour la concession de ce crédit présuppose l'entrée de l'Etat espagnol dans le capital de la société marocaine, le journal électronique portugais "Canal de Négocios" la contredite. Il est désormais précisé que « le gouvernement espagnol ne fera pas son entrée dans le capital de l'opérateur privé marocain de téléphonie mobile Méditel, à l'occasion de l'emprunt par cette entreprise de 25 millions d'euros contracté avec l'aval de Madrid », a-t-on indiqué à Lisbonne auprès de Portugal Telecom, l'un des actionnaires. La source de Portugal Telecom a expliqué que Méditelecom, propriété de l'opérateur public portugais et de l'Espagnole Telefonica, aux côtés d'autres banques marocaines, a "besoin de l'accord de tous ses actionnaires et d'un syndicat bancaire" pour contracter l'emprunt de 25 millions d'eut destiné à financer l'extension de son réseau. La Compagnie espagnole de financement du développement (Cofides) a "intégré ce syndicat de détenteurs de la créance et comme il s'agit d'une institution publique, elle a besoin de l'aval gouvernemental". Le gouvernement espagnol ne financera pas Meditelecom et ne fera pas donc, son entrée dans le capital de l'opérateur marocain, a-t-on ajouté de même source. Au lendemain de l'attribution de la seconde licence GSM à Méditelecom, l'opérateur a procédé à une importante augmentation de capital, faisant passer ce dernier de 400 000 dirhams à cinq milliards de dirhams, dotant l'entreprise de moyens financiers immédiats pour son développement. Une seconde augmentation, conduite en septembre 2000, portait le capital de Médi Télécom à six milliards de dirhams. Afin d'augmenter ses fonds propres, Médi Télécom a procédé par la suite à 2 augmentations de capital successives respectivement en dates du 15 octobre 2002 et 2 janvier 2003. Par conte, après un premier emprunt-relais, en août 1999, de 650 millions de dollars auprès de deux banques internationales, Médi Télécom a initié un crédit syndiqué d'un montant d'un milliard de dollars, lui permettant d'optimiser sa structure financière. « Établie sur des garanties basées sur les flux générés par le projet, l'obtention de ce crédit traduit avec force la confiance des investisseurs institutionnels internationaux dans le pays et dans le projet Médi Télécom et démontre la pertinence de la vision stratégique de l'opérateur quant au développement du secteur des télécommunications au Maroc », précisait le communiqué de l'opérateur. Déjà, c'était pour la première fois au Maroc, qu'un crédit multi-devises, intégrant aux côtés de partenaires internationaux, une tranche nationale à laquelle participent de nombreuses banques marocaines, à hauteur de 20 % du montant total.