Le gouvernement espagnol ne fera pas son entrée dans le capital de l'opérateur privé marocain Méditel, à l'occasion de l'emprunt par cette entreprise de 25 millions d'euros contractés avec l'aval de Madrid, a-t-on indiqué à Lisbonne auprès de Portugal Telecom, l'un des actionnaires. Cette annonce, rapportée par le journal électronique portugais "Canal de Négocios" contredit l'information livrée par le journal espagnol "El Cinco Dias" selon laquelle l'accord donné par le gouvernement espagnol pour la concession de ce crédit présuppose l'entrée de l'Etat espagnol dans le capital de la société marocaine. La source de Portugal Telecom a expliqué que Méditelecom, propriété de l'opérateur public portugais et de l'Espagnole Telefonica, aux côtés d'autres banques marocaines, a "besoin de l'accord de tous ses actionnaires et d'un syndicat bancaire" pour contracter l'emprunt de 25 millions d'euros destinés à financer l'extension de son réseau. La Compagnie Espagnole de Financement du Développement (Cofides) a "intégré ce syndicat de détenteurs de la créance et, comme il s'agit d'une institution publique, elle a besoin de l'aval gouvernemental". Le gouvernement espagnol ne financera pas Meditelecom et ne fera pas donc, son entrée dans le capital de l'opérateur marocain, a-t-on ajouté de même source. La société Méditelecom, plus connue sous le label Méditel auprès des usagers marocains de son réseau, est détenue par Portugal Telecom (30.5 pc), l'espagnole Telefonica (30,5 pc), et les institutions financières marocaines la BMCE (20 pc), AKWA (11 pc) et la CDG (8%). Méditel détient 43 % du marché de la téléphonie mobile au Maroc.