Telefonica et Portugal Telecom ont cédé à FinanceCom et à la CDG 64,36% de Méditel pour 800 millions d'euros, soit plus de 9 milliards de dirhams. Plus de 9 milliards de dirhams. C'est le montant que doivent payer le Groupe FinanceCom et la CDG pour acquérir les 64,36% du capital de Méditélécom, représentant la totalité de la participation de Telefonica et Portugal Telecom. Hier, mardi 1er septembre, au siège de BMCE Bank, à Casablanca, Othman Benjelloun, P-dg de FinanceCom, et Anas Alami, directeur général de la CDG, ont tous les deux annoncé les détails de cette transaction finalisée tard lundi soir. «L'opération porte sur 800 millions d'euros, soit plus de 9 milliards de dirhams, ce qui donne une indication éloquente sur la valeur de Méditélécom, moins de 10 années après sa création en avril 2000. En définitive, Méditélécom, entreprise marocaine depuis l'origine, est désormais détenue à 100% par des actionnaires marocains», a souligné M. Benjelloun. «Cette transaction d'acquisition de la totalité du capital de Méditélécom par FinanceCom et la CDG montre que les groupes marocains ont l'envergure de se substituer à quiconque des investisseurs étrangers qui décide de céder ses parts pour des raisons qui lui sont propres et qui n'ont à voir ni avec la santé financière de la société ni avec celle, économique, du Maroc», a-t-il ajouté. En effet, le groupe espagnol de télécoms Telefonica et le portugais Portugal Telecom ont revu leur stratégie à l'international. Les deux opérateurs veulent se concentrer sur l'Amérique latine et les anciennes possessions portugaises en Afrique. Pour sa part, M. Alami qualifie cette transaction d'une «formidable opportunité». «Le groupe CDG, qui était jusqu'à aujourd'hui actionnaire à hauteur de 18 % de Méditel à travers Holdco, va ainsi contrôler 50 % du capital de la société», a affirmé le directeur général de la CDG. Avant le retrait de ces deux opérateurs ibériques, l'actionnariat de Méditel a été composé de RMA Wataniya avec 13,06 %, FinanceCom avec 5%, Holdco, constitué du tandem Akwa Group et CDG, avec 17,59%, Portugal Telecom avec 32,18% et Telefonica avec 32,18%. De nouveaux associés et des ambitions africaines sont programmés. Le groupe FinanceCom et la CDG comptent attribuer une dimension supplémentaire à Méditélécom, à travers des opportunités de partenariat et d'activité au-delà des frontières du Maroc et notamment en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, FinanceCom et la CDG peuvent associer un nouveau partenaire dans le tour de table de Méditélécom lorsque l'opportunité de marché se présentera, selon M. Benjelloun. «Nous n'avons pas de position arrêtée par rapport aux partenariats potentiels et nous pouvons parfaitement envisager un jour d'ouvrir le capital à nouveau à un opérateur télécom international», note M. Alami.