Rugby. Après plusieurs mois de mutisme, la Fédération royale marocaine de rugby sort, enfin, de sa coquille. Elle dégage toute sa responsabilité quant à l'affaire des faux rugbymen. Décidément rien ne va plus pour le rugby national. Le bras de fer qui oppose le club de l'OMC et la fédération royale marocaine de rugby n'arrive pas à voir le bout du tunnel. Alors qu'on s'attendait à un arrangement à l'amiable entre les deux parties, pour la reprise du championnat national dans de bonnes conditions, les problèmes, au contraire, se sont intensifier. L'affaire des faux rugbymen, qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, est venue ajouter un peu d'huile au feu. En organisant un point de presse à Oujda, en début du mois courant, le président du club MCO était le premier à lever le voile sur ce scandale. Et ce n'est qu'après plusieurs mois de silence, que les responsables de l'ovale, et à leur tête le président Aziz Bougja, ont décidé de sortir de leur coquille. Samedi dernier, lors d'une conférence de presse tenue à Casablanca, la fédération a rejeté toute implication dans cette affaire. Certes, elle était au courant, mais elle a fait ce qu'il fallait faire. D'abord, l'instance rugbystique avait mis en garde le club de Nîmes, le premier à être approché par les escrocs pour obtenir l'invitation de disputer des rencontres en France. Ce dernier, plus vigilant que le club de Graulhet, ne s'est pas laissé fait avoir. Mieux encore, la fédération a saisi le consulat de France à Fès en lui demandant de prendre les mesures nécessaires avant d'accorder les visas d'entrée à l'Hexagone aux membres du club fantôme de l'ESO. Mais, l'action entreprise par la fédération n'était d'aucune utilité puisque c'était trop tard. Les faux rugbymen étaient déjà sur le sol français avant de disparaître dans la nature. Enfin, et après tout ce que l'affaire a entraîné en termes de conséquences sur l'image du rugby national, la fédération a déposé une plainte contre les arnaqueurs auprès des autorités judiciaires de la ville d'Oujda. En agissant ainsi, Aziz Bougja et son équipe avaient mis beaucoup de temps avant de mettre la lumière sur cette affaire et les vrais acteurs de cette arnaque, la première du genre pour l'ovale national. C'est, d'ailleurs, ce qui explique la campagne de dénigrement et de diffamation menée par le président du MCO contre la fédération royale marocaine du rugby, surtout son président. À rappeler que le président, l'entraîneur et sept jours de l'équipe de l'OMC ont écopé d'une suspension à vie de la part de la fédération depuis juillet de l'année 2001. Depuis, le courant ne passe pas entre l'Est et l'Ouest!