Rugby. Le championnat national n'a pas encore démarré. Et pour cause : le torchon brûle entre la fédération royale marocaine de rugby et le club phare de l'Est, le MCO. Le ballon ovale s'est dégonflé. Le coup d'envoi du championnat national de rugby, prévu le week-end dernier, n'a pas été sifflé. La fédération royale marocaine vient de le reporter pour le 6 janvier prochain. Cette décision a été prise après que le Mouloudia d'Oujda, fief du rugby national, avait refusé d'entamer le début de la compétition. Par cet acte, les Oujdis voulaient faire plier les responsables du rugby national pour qu'ils reviennent sur leur décision. Ils ont manifesté le rejet catégorique des sanctions que leur infligées la FRMR concernant la suspension à vie de certains de ses membres et joueurs. «Nous n'avons fait qu'appliquer le règlement. Et c'était en concertation avec le président du club», déclare Mohammed Chougred, secrétaire général de la fédération royale marocaine de rugby. Ladite décision a été prise après une série de problèmes posés par les responsables du club phare de l'Est. C'est, en fait, la goutte qui a fait déborder le verre. Le bras de fer qui oppose le président et le comité d'Oujda à la FRMR a commencé lors de la rencontre des quart de finale de la coupe du trône qui a opposé le MCO à RAMO. Les Oujdis se sont présentés au match avec un effectif incomplet, 18 joueurs au lieu de 19 prévus par le règlement. Et ce n'est pas tout. 13 de ces joueurs n'avaient pas de licences. L e club d'Oujda a gagné le match sur le terrain, mais il l'a perdu sur le papier. Les choses se sont beaucoup plus aggravées, au mois de juillet de l'année dernière, lorsqu'en finale de la coupe du trône contre le COC, joueurs et dirigeants du MCO ont manifesté leur rancune envers la FRMR. «Ils ont lancé des propos indécents à l'encontre de la fédération en présence de plusieurs personnalités qui ont dû quitter le stade avant même le coup de sifflet final de l'arbitre», déplore Chougred. Les responsables oujdis sont allés encore plus loin. Ils ont intenté un procés contre la fédération. «Comme s'il n y avait pas de comité olympique ou de ministère de tutelle», s'interroge le secrétaire général. Pour essayer de trouver un terrain d'entente entre les deux camps, la FRMR a envoyé une lettre au ministère de la Jeunesse et des Sports. L'intervention du ministere de tutelle n'a pas dénoué la crise.. Le club du MCO tient à ce que les sanctions soient levées. Néanmoins, du côté de la fédération royale marocaine du rugby, on reste optimiste quant à une solution à l'amiable et, partant, faire démarrer le championnat. Dilenme. Se plier aux conditions des dirigeants du club ou mettre en place un nouveau comité.