Commission mixte Maroc – Yémen : Les accords et les textes signés    Sixième session de la commission mixte Maroc-Yémen : plusieurs accords et mémorandums d'entente signés    Spectre d'isolement algérien, vain espoir vers Trump    Le Maroc, leader en gestion humanisée des frontières    Bourita : Un nouvel élan s'annonce pour les relations Maroc-Yémen    BLS rachète la plateforme Logiprod à Lkhayata pour 125 MDH    HCP : baisse de 0,2% de l'IPP des industries manufacturières en décembre 2024    Le Groupe IGENSIA Education s'implante au Maroc à travers l'ESA Casablanca    Info en images. Les travaux d'interconnexion des barrages Oued El-Makhazine et Dar Khrofa touchent à leur fin    Les taxis tangérois se mettent au pointage numérique    S.M. le Roi adresse un message de condoléances et de compassion au Président américain suite à l'accident aérien à Washington    Le Turc Baykar implantera «uniquement» une infrastructure de maintenance pour ses aéronefs vendus au Maroc    L'entraîneur marocain Issam Charai rejoint le staff technique des Rangers écossais    LdC : PSG-Brest, Real Madrid-Manchester City, les chocs des barrages    CAN 2025 au Maroc : La CAF dévoile le calendrier des matchs    Rougeole au Maroc : 122 cas dans les prisons, 105 guérisons    Morocco, Yemen sign key agreements, MoUs in 6th joint commission meeting    King Mohammed VI sends condolences to U.S. President After Washington D.C. air collision    Le Chef du gouvernement préside une réunion de la Commission nationale de suivi et d'accompagnement de la réforme du système d'éducation, de formation et de recherche scientifique    Ouverture des inscriptions pour la 2e édition du programme « Berklee at Gnaoua and World Music Festival »    Cinéma : Brady Corbet impose son talent avec "The Brutalist"    Exposition : "Reconversion" à la galerie Dar D'art de Tanger    La philatélie marocaine rend hommage aux instruments de la musique Arabe    Zellige marocain. Mounir Akasbi : « Le logo de la CAN 2025 est incontestablement authentique et sa référence est le Zellige fassi »    Le Musée du football marocain ouvert les week-ends au public    Trump persiste à vouloir expulser les habitants de Gaza malgré le rejet de l'Egypte et de la Jordanie    Investissements : pourquoi les emplois ont-ils du mal à suivre ?    Football : Achraf Bencherki s'engage avec Al-Ahly d'Egypte    Hachim Mastour's major comeback in Kings League    Boxe : Le PDG du Glory confirme la possibilité de tenir un événement au Maroc    Coupe d'Excellence / J5: Le derby de Fès en ouverture, ce soir    Europa League : El Kaâbi en tête des buteurs    Sahara : Un drone des FAR tue 3 éléments armés du Polisario    Le ministre des Affaires étrangères Yéménite réitère la position constante de son pays en faveur de l'intégrité territoriale du Royaume    Une nouvelle ère de coopération entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe    La cellule de Had Soualem liée à Daech illustre le danger de l'enrôlement en ligne    Fondation Mohammed VI : 2024, une année riche en réalisations au service de la famille de l'enseignement    Températures prévues pour le samedi 1er février 2025    Le Président de la Transition en Syrie : Nous travaillons pour l'unité du pays et la paix civile    Donald Trump: « Pas de survivants » dans le crash près de Washington, une « tragédie aux proportions terribles »    Maroc : Une ONG exige le rapatriement du corps de l'auteur de l'attaque au couteau de Tel-Aviv    Un élu républicain appelle à la suppression de l'aide américaine à la Tunisie qui connaît une «dérive autoritaire»    Liaison sous-marine entre le Royaume-Uni et le Maroc : une décision finale d'investissement prévue cette année, le soutien de Londres attendu    Indicateurs monétaires : principaux points du bulletin mensuel de Bank Al-Maghrib    FLAM 2025 : La littérature féminine, un vecteur de transformation sociale    L'OMALCED et la CNDP appellent à une lutte concertée contre la diffamation et l'extorsion    Le temps qu'il fera ce vendredi 31 janvier 2025    Société Générale Maroc, partenaire de la 3ème édition du Festival du Livre Africain de Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Jihadisme bouge encore
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 05 - 2010

Les sept ans de lutte contre le terrorisme au Maroc ont permis le démantèlement des structures mais la Salafiya Jihadiya en tant qu'idéologie persiste.
Les Marocains commémorent ce dimanche les attentats terroristes sanglants du 16 mai 2003 de Casablanca. La série des attentats suicides, ayant fait 45 morts et plus d'une centaine de blessés, marque les esprits des Marocains à tout jamais. Sept ans après ce drame, le spectre du terrorisme plane toujours sur le Royaume. Preuve en est les démantèlements fréquents des cellules terroristes. Le Maroc poursuit donc sa lutte. Rien qu'en avril dernier, les services de lutte antiterroriste ont parvenu à démanteler un réseau terroriste international lié à Al Qaïda. Le réseau composé de 24 membres, arrêtés vers la mi-avril dans plusieurs villes du Royaume «s'apprêtait à commettre des assassinats et des actes de sabotage à l'intérieur du pays, notamment à l'encontre des services de sécurité et d'intérêts étrangers au Maroc». Le nombre total des cellules démantelées depuis l'année 2003 s'élève à près de 70. Selon les spécialistes du dossier, les sept ans de lutte contre le terrorisme ont permis le démantèlement des structures, mais la Salafiya Jihadiya en tant qu'idéologie persiste. «L'anéantissement de l'idéologie de la Salafiya Jihadiya dépasse largement la capacité des services de sécurité. Ces derniers peuvent très bien mettre fin à une organisation ayant des structures bien déterminées, mais surtout pas à une idéologie. Ceci est dû essentiellement au fait que les moyens de communication se sont développés ces derniers temps, chose qui a fait que l'information échappe de plus en plus au contrôle de l'Etat», précise le sociologue Mohamed Darif. Pour sa part, l'islamologue Saïd Elakhal affirme que, sept ans après les attentats sanglants, le danger de la Salafiya Jihadiya s'est accentué au Maroc. «Les cellules terroristes sont plus fortes qu'autrefois. Aujourd'hui, nous avons le groupe jihadiste algérien qui s'est converti depuis 2007 en organisation relevant d'Al Qaïda, à savoir l'AQMI. Ce n'était pas le cas avant le 16 mai 2006. L'AQMI est désormais pour les cellules terroristes d'Al Qaïda au Maroc, au Niger ou au Mali un soutien incontournable. La situation est devenue encore plus catastrophique du fait que l'AQMI s'est alliée aux organisations criminelles transnationales de trafic d'armes et de la drogue avec tout ce que ceci entraîne comme conséquence», indique M. Elakhal. Les deux analystes s'accordent pour dire que les efforts déployés par les services de sécurité ont montré leur efficacité dans ce cadre, appelant en même temps à combiner cette approche aux réformes socio-économiques, culturelles et religieuses pour déboucher sur l'éradication du fléau du terrorisme. «Certes, le Maroc a fait un travail de prévention considérable à travers une série de mesures qui relèvent de l'information et de la surveillance et qui contribuent à réduire le risque terroriste. Mais comme partout à travers le monde, aujourd'hui il n'y a pas de risque-zéro du fait même du mode d'action et d'organisation des terroristes en petits groupuscules. La vigilance doit rester de mise parce que l'enjeu se situe au niveau global qui est Al Qaïda. Même si Al Qaïda prend du recul au niveau mondial, le risque demeure notamment avec la création de l'AQMI et l'existence de connexions transcontinentales», affirme, pour sa part, le professeur des sciences politiques, Youssef Belal, dans une déclaration à ALM. Pour ce dernier, la vigilance doit rester de mise, tout en garantissant le respect des libertés individuelles. «L'enjeu et le défi de la lutte contre le terrorisme au Maroc est de rester vigilant du point de vue sécuritaire, tout en veillant à préserver les libertés publiques. Cette lutte ne doit pas être prétexte à la création de pouvoirs trop étendus et exceptionnels qui ne soient pas sous le contrôle de la justice et de l'Etat de droit», ajoute-t-il. Sept ans donc, après les dramatiques attentats de Casablanca, les réseaux jihadistes continuent de bouger au Maroc.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.