Le retour en grand nombre de Sahraouis à la mère patrie se poursuit avec l'arrivée en fin de semaine dernière d'un nouveau groupe composé de 21 personnes. Une véritable hémorragie continue de se produire au sein des camps de Tindouf à travers les ralliements massifs. Un nouveau groupe de ralliés composé de 21 personnes ont regagné la mère patrie en fin de semaine dernière dans la région de Oued-Eddahab-Lagouira. Ainsi, pas moins de 225 Sahraouis sont arrivés à Laâyoune depuis fin mars dernier par groupes de 20 à 45 personnes, en s'évadant des camps de la honte. Tandis que 205 autres ont rejoint la région de Oued-Eddahab-Lagouira, en provenance desdits camps. Selon les observateurs, le retour massif des Sahraouis à la mère patrie reflète une grande évasion qui traduit la défaillance de la thèse séparatiste du Polisario. «Les jeunes de Tindouf constatent de plus en plus que leurs aspirations ne correspondent plus à la situation actuelle dans les camps. Le nouveau groupe de ralliés, qui ont fui les camps de Tindouf, accentue l'hémorragie massive que connaissent les camps de la honte, surtout suite au dernier rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Du point de vue politique, il s'agit là d'un signe très positif pour le Maroc et d'un message très clair pour la communauté internationale», explique Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, dans une déclaration à ALM. «Certes, le retour massif de nos concitoyens à la mère patrie est un point très positif, mais il n'en demeure pas moins qu'il crée le problème de l'intégration de ces jeunes. L'Etat est appelé à redoubler d'efforts pour réussir l'intégration des ralliés et subvenir à leurs besoins dans le cadre général du développement des provinces du Sud», ajoute-t-il. «L'hémorragie que connaissent les camps de Tindouf montre que le front Polisario n'a plus le contrôle sur les camps. Nous constatons que les jeunes qui fuient actuellement les camps appartiennent à la cinquième génération qui est née dans les camps. Ceci montre la crise insurmontable qui ébranle le front séparatiste. Le fossé qui sépare la direction éternelle du Polisario des jeunes de Tindouf ne cesse de s'élargir», indique, pour sa part, Bachir Dkhil, ex-représentant du Polisario à Barcelone. «L'hémorragie met en exergue aussi le fait que les populations séquestrées à Tindouf constatent que la solution du conflit au Sahara est encore loin à atteindre d'où leur frustration. Le ralliement massif est également le résultat direct de la politique d'ouverture du Maroc et le respect de plus en plus grandissant dans le Royaume de la liberté d'expression ainsi que les efforts considérables déployés en matière de développement des provinces du Sud. La population à Tindouf croit désormais que la seule solution au conflit c'est l'autonomie sous souveraineté marocaine», souligne M. Dkhil. Selon des déclarations recueillies auprès des ralliés, le retour en grand nombre de Sahraouis au Maroc est révélateur du ras-le-bol général des séquestrés de ces camps vis-à-vis des agissements et des thèses des dirigeants du Polisario et de l'Algérie qui ne cherchent plus qu'à faire perdurer ce conflit au détriment des souffrances des familles séquestrées.