En l'espace d'une semaine, près d'une centaine de personnes ont rallié la mère patrie. Le retour massif des séquestrés de Tindouf traduit, selon les observateurs, la défaillance de la thèse séparatiste. Une véritable hémorragie interne ébranle le camp des séparatistes du Polisario. Un groupe de 17 personnes a rallié récemment la mère patrie, après avoir réussi à fuir les camps de Tindouf. Ils ont réussi à rejoindre le Maroc via le poste frontalier de Guergarate, dans l'extrême sud du Royaume. Les membres de ce groupe, dont deux femmes et deux enfants, sont âgés de 20 à 56 ans. Ainsi, ce groupe vient s'ajouter aux 74 autres personnes qui ont récemment rallié la mère patrie. Al Mahjoub Al Harti, âgé de 50 ans, a indiqué, dans une déclaration à la presse, avoir regagné son pays en réponse à l'appel royal «La patrie est clémente et miséricordieuse». Il a appelé à une intervention pour «la levée du siège imposé à nos frères dans ces camps afin qu'ils puissent regagner leur pays, le Maroc, et y vivre auprès des leurs dans la quiétude et la sérénité». Mohamed Ahmed Salem Ould Bahia, âgé de 48 ans, a exprimé, pour sa part, sa satisfaction et sa joie de se retrouver dans son pays. Il a déclaré qu'il avait été à la fois «manipulé et la victime d'idéologies mensongères orchestrées par les éléments du Polisario contre le Maroc». Contacté par ALM, Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, affirme que le retour massif des séquestrés confirme la défaillance de la thèse séparatiste. «Le ralliement des séquestrés de Tindouf n'est pas un phénomène nouveau. Nous avons chaque jour de 6 à 7 cas de personnes qui rejoignent la mère patrie. Ces ralliés arrivent au Maroc soit par leurs propres moyens en passant par la Mauritanie, soit ils franchissent directement le mur même s'ils s'exposent à des dangers énormes. D'autres possédant une carte de séjour espagnole peuvent dans ce cas revenir facilement au Maroc. Ceci dit, le retour massif des séquestrés montre la défaillance de la thèse séparatiste», explique M. Taleb. Selon ce dernier, «l'hémorragie que connaît les camps de la honte montre, en plus, que la propagande des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume ne donne pas ses fruits, notamment le déplacement d'un temps à l'autre des groupes des séparatistes de l'Intérieur à Tindouf». «C'est le siège imposé par l'Algérie et sa création le Polisario sur les populations de Tindouf qui empêche ces dernières de rejoindre la mère patrie, sinon les camps seront vides du jour au lendemain», indique M. Taleb, ajoutant que «depuis 1991 jusqu'à présent on estime le nombre total des ralliés à 10.000», affirme M. Taleb. A rappeler que 13 jeunes, âgés entre 17 et 37 ans, ont mis fin, récemment, à leur calvaire qui a duré plusieurs années dans les camps de Tindouf en ralliant la mère patrie. Ils ont réussi à regagner le Maroc via les localités d'Al-Farsiya et d'Al-Mahbes. Dès leur retour au Maroc, ces jeunes ont fait part, dans des déclarations à la presse, de leur joie de fuir l'enfer des camps de la honte pour vivre près de leurs familles. Ils ont saisi cette occasion pour attirer l'attention sur la situation «dramatique et difficile» que vivent les séquestrés des camps de Tindouf, en territoire algérien. Leur retour, ont-ils fait observer, reflète les sentiments de désespoir, de frustration et de colère prévalant chez les séquestrés dans ces camps où les conditions de vie sont «insupportables».