Un bébé de dix mois a été découvert, récemment, à Péage-de-Roussillon, en France, corps sans âme, après avoir décédé des suites d'un état de déshydratation sévère et de dénutrition. Décédé des suites d'un «état de déshydratation sévère et de dénutrition». Voilà les résultats de l'autopsie qui devraient être lourds de conséquences après la découverte d'un bébé de 10 mois sans vie au domicile familial, le mardi 20 avril dernier, à Péage-de-Roussillon, a rapporté Le Dauphin Libéré. Ce jour-là, une équipe du Smur de Vienne est requise pour intervenir au domicile d'une jeune femme souffrante. C'est une proche de la famille qui aurait donné l'alerte. Parvenant sur place, les secouristes ont le plus grand mal à pénétrer au domicile. Des chiens leur bloquent le passage. Parvenant finalement à les cantonner dans une pièce, les secours découvrent alors le drame. Dans cette pièce gît un bébé. Son décès est aussitôt constaté. Selon les premières constatations, il remonte à plus de 48 heures. Un constat de décès est dressé sur place, un obstacle médico-légal est posé avant que le corps du nourrisson, de sexe masculin, ne soit transporté auprès de l'institut médico-légal de Lyon. Quant à la femme souffrante, et mère de l'enfant, elle a été évacuée sur l'hôpital de Vienne où elle est toujours hospitalisée. « Seule la mère a été admise dans nos services. Le bébé n'a jamais transité par l'hôpital Lucien-Hussel. L'hôpital ne peut être mis en cause dans ce drame », tenait à préciser hier Gérard Servais, directeur de l'hôpital de Vienne. Immédiatement alerté, le parquet de Vienne s'était alors dessaisi au profit du pôle d'instruction de Grenoble. Une information judiciaire a été ouverte pour «privation de soins ayant entraîné la mort par ascendant». C'est dans ce cadre que l'autopsie de l'enfant a été réalisée et l'enquête confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Vienne. Selon nos informations, le père s'était absenté la semaine où s'est produit le drame. Les parents sont par ailleurs connus pour leur toxicomanie ; le bébé était d'ailleurs suivi par les services sociaux. Par conséquent, la justice devra également enquêter auprès de ces mêmes services afin de faire toute la lumière sur ce drame. «Il va falloir que le magistrat instructeur vérifie comment il a été possible de ne pas s'apercevoir de l'état de santé de ce petit », soulignait une source judiciaire.