Le comité de médiation bancaire de Bank Al-Maghrib vient de nommer un médiateur qui a pour rôle de faciliter la recherche d'une solution négociée et à l'amiable à un différend qui oppose un demandeur à une société de financement. À l'initiative de Bank Al-Maghrib et sous sa présidence, il s'est constitué un comité de médiation bancaire. Ce comité qui comprend l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) a désigné un médiateur. «Mon rôle est de faciliter la recherche d'une solution négociée et à l'amiable à un différend qui oppose le demandeur à une société de financement. J'aide à rapprocher les points de vue et je propose un accord transactionnel aux deux parties», explique à ALM Mohamed Tehraoui, médiateur. Aussi, en sa qualité de médiateur des sociétés de financement, Mohamed Tehraoui est bien connu dans la profession pour avoir dirigé pendant de longues années des sociétés, de leasing, de crédit à la consommation, d'affacturage et de location de longue durée (ex-administrateur-directeur général de Maghrebail, ex-président du directoire d'Assalaf Chaabi et Chaabi Leasing...). Aujourd'hui, il opère au sein l'APSF et bénéficie de l'ensemble de sa structure opérationnelle. Ainsi, la médiation est un mode de règlement amiable, gratuit et rapide des litiges. «La médiation s'adresse tant aux particuliers, aux professionnels qu'à l'entreprise. Par contre, sont éligibles à la médiation les litiges entre les sociétés de financement et leur clientèle ayant trait à la gestion des prêts et des financements, à l'exclusion de tout aspect relevant de la gestion du crédit et tout litige entre un fournisseur et un client à propos d'un matériel défaillant financé par elles», souligne M. Tehraoui. De ce fait, le recours à la médiation évite un procès devant le tribunal, démarche souvent compliquée, parfois lente et coûteuse, voire disproportionnée avec l'enjeu du litige. «Je travaille en collaboration avec une équipe de l'APSF et nous pouvons traiter jusqu'à dix dossiers par jour. Cependant, nous n'en sommes pas encore là aujourd'hui, nos services ne sont pas encore suffisamment médiatisés», déclare M. Tehraoui. Préalablement à la saisine du médiateur, les clients des sociétés de financement sont amenés à saisir de leurs griefs leurs services compétents. «Je suis tenu de diligenter des réclamations dans un délai maximum d'un mois, et ce dans la stricte confidentialité. Au terme de l'instruction de la réclamation, je dois prendre acte de la solution à laquelle les parties sont elles-mêmes arrivées, ou proposer la solution que j'estime appropriée au litige, ou encore constater le refus, par l'une ou l'autre partie, de la solution que j'aurais proposée. Dans ce cas, le recours à la justice restera toujours possible», explique le médiateur. Les services de médiation sont rendus à titre gracieux. Pour profiter de ces services, il suffit de s'adresser directement au médiateur de l'APSF.