Pour Ahmed Touhami, la majorité doit faire le bon choix de l'élection du président de la Chambre des représentants. ALM : Comment voyez-vous la rentrée parlementaire ? Ahmed Touhami : La rentrée parlementaire présente une grande originalité, celle de l'élection du président de la Chambre des représentants. Une autre originalité de la session du printemps sera la constitution du pôle entre le RNI et l'Union constitutionnelle. Cette session va examiner un nombre de projets de loi notamment celui de la réorganisation de la profession notariale, le transport des marchandises dangereuses par voie terrestre et bien d'autres textes relatifs à la réforme de la justice qui vont être présentés au Parlement.
Un nouveau président de la Chambre des représentants sera élu. Quelle est votre analyse à ce sujet ? D'abord l'élection en mi-mandat d'un nouveau président de la Chambre des représentants est un acte constitutionnel très important. Nous estimons que la majorité doit faire le bon choix. En tant que parti de l'opposition, nous allons agir quand nous aurons le profil des candidats. Nous restons vigilants.Et quoi qu'il en soit, notre position sera déterminée en dernier ressort, par l'intérêt suprême de la nation. Le PAM est un parti de l'opposition. En quoi consistera votre rôle durant la session du printemps ? Pour nous, la rentrée parlementaire est une étape pour exercer une opposition plus critique. Une opposition qui sera fondée sur la présence massive de nos députés dans les instances de la Chambre des représentants et aussi sur l'examen de dossiers solides en termes de données et de faits réels. Notre opposition va consister en la dénonciation des grands dysfonctionnements se rapportant à la gouvernance, en nous référant aux données du rapport de la Cour des comptes pour l'année 2008. La Cour des comptes est une instance judiciaire qui jouit d'une crédibilité. En plus du rapport de la Cour des comptes, nous aurons également comme référence la déclaration du gouvernement devant le Parlement, que le Premier ministre a présentée en 2007. Dans tous les cas de figure, notre opposition ne va pas jusqu'à porter préjudice au climat positif de notre développement économique ou de la grande stabilité politique que connaît notre pays.