Le ministère de la Communication décline une approche globale pour la modernisation du secteur médiatique. Le ministère de la Communication a décliné, lors du dialogue national sur «Médias et société», une approche globale pour une véritable modernisation du champ médiatique, fondée sur la promotion de la liberté d'expression et le développement de l'arsenal juridique régissant le secteur, a indiqué, mardi à Rabat, le chef du cabinet du ministre de la Communication, Karim Taj. Lors d'un point de presse tenu par l'instance en charge du dialogue à l'issue de la première semaine des séances de dialogue, M. Taj a souligné la nécessité de veiller à l'organisation de la profession dans le respect de l'indépendance des professionnels, pour un meilleur encadrement de l'exercice journalistique en tant qu'alternative à d'autres voies de règlement des contentieux de presse, notamment judiciaire. De son côté, Khalil Hachimi Idrissi, président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), a mis l'accent sur la situation de l'entreprise de presse et le contexte d'exercice de la profession, soulignant que l'état actuel du produit médiatique est imputable à la situation vécue par l'entreprise de presse. Il a à ce propos émis le souhait de voir le dialogue national sur «Médias et société» contribuer à la consolidation des acquis du Maroc dans le domaine médiatique. Le nouveau Code de la presse, a-t-il dit, doit constituer un «document stratégique» traçant les perspectives du secteur et accompagnant les mutations en cours dans le Royaume. Ahmed Thami, chef du groupe du Parti Authenticité et Modernité (PAM) à la Chambre des représentants, a estimé que ce dialogue devrait favoriser l'émergence d'«une nouvelle génération de réformes» dans le domaine des médias. Le président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), Younès Moujahid, a pour sa part indiqué que le débat en cours «pourrait donner lieu à des résultats concrets, avec en premier lieu l'amendement du Code de la presse». Il a rappelé dans ce sens les Assises nationales de la presse qui ont débouché sur l'élaboration du statut de journaliste professionnel qui garantit des acquis et avantages importants pour cette catégorie. Se félicitant de l'ouverture de l'institution législative sur ce dialogue national, il a estimé nécessaire de mettre à profit «avec sérénité» cette approche de dialogue tout en s'inspirant des expériences étrangères en la matière. Mme Zoubida Bouayad, présidente du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers, a salué le lancement du dialogue national «Médias et société», qualifiant cette initiative de jalon supplémentaire dans l'édifice de la démocratie participative. Ce débat, a-t-elle noté, permettra de rapprocher les points de vue des différents acteurs concernés. L'instance en charge de ce dialogue, composée de représentants de plusieurs groupes parlementaires, a tenu une série de séances avec la FMEJ, le SNPM, le ministère de la Communication, l'Association marocaine des droits humains (AMDH) et l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH). Elle devait tenir, mercredi, une séance de dialogue avec les responsables de la société Sapress et, jeudi, avec le Centre d'études en droits humains et démocratie. Une autre rencontre se tiendra mardi (16 mars) avec Transparency Maroc. L'instance est composée des présidents du Groupe istiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme, du Groupe socialiste, du Groupe de l'Authenticité et Modernité, du Groupe de l'Alliance des forces démocratiques et progressistes, du Groupe de la Mouvance populaire, du Groupe du Rassemblement national des indépendants, du Groupe de la justice et du développement et du Groupe constitutionnel, ainsi que du ministère de la Communication, du Syndicat national de la presse marocaine et de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux.