Le dialogue national sur les médias et la société a favorisé le rapprochement des points de vue et des visions des politiques et des professionnels des médias et l'adoption d'une approche globale commune du champ médiatique, a affirmé le coordonateur général de ce dialogue, M. Jamal Eddine Naji. Intervenant dans le cadre de l'émission "Milaf Linniqach" (un dossier à débattre), diffusée mardi soir par Médi 1 Sat, M. Naji a indiqué que les participants à ce dialogue ont traité de plusieurs questions ayant trait notamment à la proximité et la transparence dans l'entreprise journalistique et l'environnement économique, le professionnalisme et la démocratie au sein des institutions médiatiques et la relation avec le public, tout en ayant en vue la donne afférente aux mutations internationales du secteur. Ce dialogue a ainsi été une occasion d'examiner tous les thèmes relatifs aux médias et leur relation avec la société et l'économie, au cadre légal et éthique, la formation et la formation continue et l'accès à l'information, a-t-il ajouté. Ce dialogue décline ainsi une feuille de route qui trace des choix stratégiques dans le domaine médiatique et la gestion des entreprises journalistiques, a souligné M. Naji, mettant l'accent sur la nécessité d'identifier les points de force et de faiblesse et de "respecter l'intelligence du citoyen en se souciant de la qualité de l'information". Le dialogue national sur les médias et la société porte sur un projet qui s'adresse au commun des citoyens, tout comme au politique, au législateur et à l'expert des médias, a-t-il précisé. Pour sa part, le président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), Younes Moujahid a estimé que le dialogue national a été rendu nécessaire au regard des développements intervenus, aussi bien au niveau de la presse écrite que dans l'audio visuel afin d'examiner plusieurs questions, telles la liberté de la presse, le journalisme électronique et les règles de déontologie. Les problèmes que connaît la scène médiatique requièrent, par conséquent, un dialogue national global en raison des obstacles qui entravent l'évolution des médias, a indiqué Moujahid, précisant que ce dialogue vient faire en quelque sorte une radioscopie de l'état de la presse et des médias au Maroc et identifier les priorités. Le SNPM exprime, à ce propos, sa disponibilité d'aller de l'avant dans l'examen de la déontologie et trouver des solutions aux problèmes posés, a dit M. Moujahid, appelant à garantir la transparence dans le secteur de la publicité et dans le financement des entreprises journalistiques et à mettre en place une justice spécialisée. De son côté, le président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), Khalil Al Hachimi Idrissi a indiqué que ce dialogue a permis d'associer de nouveaux partenaires (les parlementaires) pour décortiquer la réalité de ce secteur. L'entreprise journalistique est une entité qui souffre aux niveaux de la gestion des ressources humaines et financières et de la pression fiscale, a-t-il fait savoir. Il faut se baser sur une vision cohérente de l'entreprise journalistique pour résoudre les problèmes relatifs à la déontologie, la formation, la qualité du produit et la garantie d'un cadre légal qui respecte les spécificités de l'entreprise journalistique, a ajouté M. Al Hachimi. Il s'agit aussi de garantir une presse de haute qualité et préserver les droits des professionnels et de l'entreprise de presse de manière à accompagner pertinemment la mise en oeuvre du projet sociétal moderniste démocratique au Maroc, a-t-il conclu.