L'assassinat de Layachi Seddiki, chef de la DAG de l'ex-préfecture de Ismaïlia-Meknès et ex-chef du même service à Sidi Kacem, a été élucidé. Quatre malfrats, dont trois frères, sont mis en cause. Le mobile n'est autre que le vol. L'assassinat de Layachi Seddiki, chef de la D.A.G de l'ex-préfecture de Ismaïlia-Meknès et ex-chef du même service à Sidi Kacem, a été élucidé. Les auteurs du crime sont quatre malfrats dont trois frères, âgés de 23 à 33 ans. Le mobile de crime n'était pas un règlement de comptes. Les investigations menées par les éléments de la police judiciaire de Meknès ont abouti à définir ce crime crapuleux, motivé par le vol. Tout a commencé le mercredi 24 décembre vers 8h 45mn du matin lorsque le cadavre de Layachi Seddiki, 50 ans, marié et père d'un seul enfant, a été découvert sur la banquette arrière d'un véhicule de type 4x4. Il était en stationnement à la carrière Saydia, route de Moulay Idriss Zerhoune et présentant une crevaison d'un pneu à arrière droite. Alertés, les enquêteurs ont effectué les premiers constats d'usage. Ils ont révélé que le cadavre présente des traces de violence sur le cou et des plaies perpétrées par coups d'un objet tranchant sur le visage et la tête. Le cadavre était pieds nus et la main droite serrait un chèque bancaire portant une somme de 39 mille dirhams. La radio-cassette de la voiture est arrachée. Sur instructions de procureur du Roi, le cadavre a été soumis à une autopsie. Le médecin légiste a attesté par conséquent que le cadavre présente des blessures et des contusions cérébrales. Il a attesté en conclusion de son rapport que la victime a fait l'objet au départ d'une tentative de strangulation et que sa mort a été causée surtout par les contusions cérébrales. Il a précisé dans le même rapport que la victime a rendu l'âme aux environs de 1h du matin du mercredi 24 décembre. Une enquête minutieuse a été déclenchée pour mettre le (ou les) auteurs de crime hors d'état de nuire. A ce propos, les investigations ont révélé que l'ex-agent du DAG était chez lui avant 18h et qu'il est sorti dans un délai d'une demi-heure plus tard. Il avait l'intention, selon l'enquête policière, d'aller vers la société Kitéa, spécialisée dans l'ameublement pour qu'il paie une traite. Cependant depuis 21h 30mn son téléphone portable ne répond plus. L'enquête policière a divulgué que la veille, mardi 23 décembre, Layachi Seddiki a tiré 39 mille dirhams, la même somme que porte le chèque découvert entre sa main. Les interrogations s'accumulent sans réponse. Les enquêteurs ont emprunté, par la suite, une autre piste dans leur enquête, celle de l'ami de Layachi, qui lui a prêté la 4x4 depuis 7 mois. Ce dernier a clamé son innocence, a nié avoir de près ou de loin une relation avec ce crime. Pour se convaincre, les enquêteurs ont mis entre les mains du médecin légiste des taches de sang qui ont été prélevées sur la banquette arrière du véhicule. Les analyses du «groupage du sang» étaient sans résultats parce que les taches sont insuffisantes. A ce moment, une sandale en plastique noire maculée de sang, appartenant au propriétaire de la voiture, a été livrée au médecin légiste. Ils devaient savoir si le sang qui tache la sandale est semblable à celui prélevé sur la banquette. Après les analyses d'ADN, la réponse était négative. Et l'ami du Layachi Seddiki, a été innocenté. Entre temps, les investigations ont permis aux enquêteurs que l'ex-agent de DAG avait une relation amoureuse avec une femme, T.H. Arrêtée, cette dernière a expliqué aux enquêteurs qu'elle était en compagnie de Layachi, la nuit du crime. Elle a précisé aux enquêteurs qu'une fois la voiture est tombée en panne, avec une crevaison du pneu, un quatuor les a attaqués avec des armes blanches. Layachi ne voulait pas en obtempéré, il a résisté farouchement en se bagarrant avec eux. Ils ont fini par le malmener violemment avant de lui subtiliser une somme de 800 dirhams et arraché la radio-cassette. H.T qui a, elle aussi, été maltraitée par les agresseurs a pris la poudre d'escampette quand elle a remarqué la mort de son amant. Seulement, elle est arrivée à mémoriser les signalements de l'un des agresseurs quand il a allumé la lumière à l'intérieur de la voiture. H.T a divulgué ces signalements aux enquêteurs qui sont arrivés à établir un portrait-robot. A partir de cela, ils sont arrivés à arrêter l'un des quatre agresseurs, à savoir A. R, âgé de 30 ans. Chez ce dernier, les enquêteurs ont saisi un tricot maculé de sang. L'analyse du «groupage de sang» a révélé qu'il s'agit bel et bien de celui de Layachi Seddiki. Ce malfrat a conduit les limiers vers le domicile de trois frères qui étaient en sa compagnie lors du crime, à savoir A.G, H.G, F.G, âgés respectivement de 23, 28 et 33 ans. Ils demeurent tous à la carrière Saydia, là où le défunt a été tué. Les quatre malfaiteurs qui avaient perpétré d'autres agressions, non mortelles, ont été traduits devant la justice poursuivis pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Quant à l'amante du défunt, T.H, elle a été traduite, également, poursuivie pour non dénonciation et adultère.