L'affaire de l'assassinat de Layachi Seddiki, chef de la D.A.G de l'ex-préfecture de Ismaïlia-Meknès, n'est pas encore élucidée. Mais dernièrement on a mis à l'index une personne qui lui a prêté, il y a 7 mois, sa voiture de type 4x4 à bord de laquelle son cadavre a été découvert. Une analyse de l'ADN devra le culpabiliser ou l'innocenter. Enfin un suspect dans l'assassinat de Layachi Seddiki, chef de la D.A.G de l'ex-préfecture de Ismaïlia-Meknès et ex-chef du même service à Sidi Kacem, apprend-on de sources proches de l'enquête. C'était mercredi 24 décembre vers 8h 45mn du matin que son cadavre a été découvert sur la banquette arrière d'une véhicule de marque 4x4 en stationnement à la carrière Saydia, route de Moulay Idriss Zerhoune. Les premiers constats d'usage effectués par les enquêteurs sur les lieux ont révélé que le cadavre présente des traces sur le cou et des plaies perpétrées par un objet tranchant sur le visage et la tête, les pieds nus, et sa main droite serre un chèque bancaire portant une somme de 39 mille dirhams. Les enquêteurs ont constaté également la disparition de la radio-cassette de la voiture et la crevaison d'un pneu droite. Sur le champ, ils arrivent à l'identifier. Il s'agit bel et bien de Layachi Seddiki, 50 ans, marié et père d'un seul enfant. Quelles sont les causes et les circonstance de sa mort ? Qui l'a tué et pourquoi ? s'agit-il d'un crime crapuleux ou d'un règlement de compte ? Pourquoi la victime serre dans sa main un chèque et pourquoi son assassin ne l'a pas pris avant de disparaître ? Ce chèque a-t-il été l'objet d'une bagarre mortelle entre la victime et son bourreau ? Qui a démonté la radio-cassette et lui a enlevé les chaussures ? Ce sont des questions qui ont hanté l'esprit des enquêteurs qui n'ont pas hésité à effectuer d'abord un ratissage des lieux. En vain. Après avoir soumis le corps de la victime à une autopsie, le médecin légiste a attesté qu'il présente, outres les blessures, des contusions cérébrales qui sont la cause essentielle d'une hémorragie interne qui a entraîné la mort. L'autopsie a révélé que la victime a été au départ l'objet d'une tentative de strangulation et qu'elle a rendu, rendrait l'âme aux alentours de 1h du matin du mercredi 24 décembre. Qui était en sa compagnie avant cette heure ? Personne n'a jusqu'à aujourd'hui la réponse. Cependant, les enquêteurs sont arrivés à savoir qu'il était chez lui avant 18h et qu'il est sorti avant et 18h 30mn, afin de se rendre vers la société Kitéa, spécialisée dans l'ameublement pour payer une traite. Toujours selon l'enquête policière, son téléphone portable ne répond plus depuis 21h 30mn. Qui était en sa compagnie? Toujours pas de réponse. Cependant les enquêteurs ne se découragent pas et ne croisent pas les bras parce qu'ils sont armés également de patience. Et d'une interrogation à l'autre l'enquête progresse. Les enquêteurs se sont adressés à la banque de la victime. C'est la surprise. La veille, mardi 23 décembre, Layachi Seddiki en a tiré la même somme que porte le chèque découvert dans sa main, à savoir 39 mille dirhams. A qui, a-t-il remis cette somme ? Pourquoi a-t-il tiré cette somme alors qu'il a gardé son chèque qui porte la même somme ? Une fois encore, il n'y a pas de réponse. Seulement, les portes ne sont pas encore closes pour laisser l'assassin libre. La preuve est que actuellement une personneest mise à l'index. Laquelle ? C'est l'un de ses amis, le propriétaire de la voiture, une 4x4, à bord de la quelle le cadavre a été découvert. Certes, ce dernier a clamé haut et fort son innocence. Mais pourquoi lui a-t-il prêté son véhicule durant sept mois, autrement dit depuis juin dernier ?. A ce moment les enquêteurs ont fait appel à la science pour le culpabiliser ou l'innocenter. Dans un premier temps, les tâches de sang qui ont été prélevées sur la banquette arrière du véhicule, ont été soumises à une analyse du « groupage du sang ». Sans résultat. La cause: les tâches de sangs sont insuffisante pour donner un résultat. Entre-temps, une tâche de sang a été découverte sur une sandale en plastique noire du suspect. Ressemble-t-elle à celles découvertes sur la banquette arrière de la voiture ? C'est à cette question qu'une analyse d'ADN devra répondre prochainement. Et jusqu'à preuve du contraire, le propriétaire de la 4x4 demeure un suspect.