Au total, 3.000 ouvrières agricoles marocaines iront travailler en Espagne. Le départ du premier groupe qui comprend 200 ouvrières est prévu pour jeudi. Cette année, 3.000 ouvrières agricoles marocaines iront travailler en Espagne. «Nous avons reçu les résolutions pour les premiers contingents vers le milieu du mois de janvier 2010», déclare à ALM Abdelhalim El Fatihi, responsable du placement international à l'ANAPEC. Par comparaison aux pays étrangers, le Maroc continue d'occuper une place de choix. «Le Maroc est le seul pays étranger admis en Espagne. Cette situation s'explique par la proximité géographique, la pleine satisfaction des travailleurs espagnols ainsi que par un dispositif bien rodé entre les deux pays et qui a fait ses preuves durant ces dernières années », affirme M. El Fatihi. Malgré cette position privillégiée, les effectifs ont considérablement baissé par rapport aux années précédentes. «En 2008, 5.000 ouvrières s'étaient rendues à Helva et 12.000 en 2009. Cette baisse des effectifs en 2010 s'explique par la crise économique et le chômage qui a atteint son plus haut niveau en Espagne», souligne le responsable du placement international à l'ANAPEC. Les ouvrières agricoles ont été sollicitées pour la récolte de fraises dans la province de Helva (sud de l'Espagne) qui débute à partir de la troisième semaine du mois de février et se poursuit jusqu'au mois de juin. «Contrairement aux opérations précédentes, toutes les ouvrières agricoles qui ont été sélectionnées sont des répétitrices», note M. El Fatihi. «Le départ du premier groupe qui comprend 200 ouvrières est prévu pour jeudi», poursuit-il. Du côté espagnol, Juan Antonio Millan, maire de Cartaya (dans la province de Huelva) avait déclaré que cette opération est destinée à faire en sorte que les campagnes de la province espagnole ne manquent pas de main-d'œuvre pendant les récoltes. Il y a encore quelque mois, le journal espagnol «Publico» avait indiqué que les ouvrières agricoles marocaines ne seront pas embauchées pour la prochaine campagne agricole de la fraise à Huelva. Le journal avait précisé que la priorité sera donnée aux Espagnols au chômage dans le secteur agricole et aux travailleurs en provenance des pays de l'Est. La déléguée de l'Emploi de la communauté autonome d'Andalousie à Huelva, Maria José Garcia Prats, avait déclaré que les autorités voulaient embaucher au maximum les travailleurs locaux. La déléguée avait ainsi déclaré que 5.500 ouvriers espagnols et étrangers résidant en Espagne ont été recrutés par les propriétaires et les coopératives de fraises. 3.000 autres ouvriers proviendront des pays de l'Est membres de l'UE. Le reste, soit 2.500 ouvriers pour compléter les 11.000 ouvriers nécessaires à la campagne seront recrutés parmi les chômeurs locaux. Finalement, les ouvriers saisonniers marocains continuent d'être recrutés par le voisin ibérique.