Ce n'est pas si souvent que l'on salue l'action d'un ministre ; certains peuvent penser que c'est justement parce qu'ils ne le méritent pas, d'autres peuvent estimer que c'est une injustice qui leur est faite… toujours est-il qu'à ma place de chroniqueur et acteur associatif et social, j'avais envie aujourd'hui de saluer l'initiative du ministre de la Jeunesse et des Sports, Moncef Belkhayat. En effet, celui-ci vient d'appeler à son cabinet, afin d'être ses propres conseillers Adil Belgaïd, Nezha Bidouane et Younès El Aynaoui. Outre le fait qu'il s'agisse de véritables «stars» du sport, ce sont également des enfants du peuple, qui se sont battus –sur le terrain- et qui à la force d'endurance, de volonté, de sacrifices… sont parvenus au sommet de leur art. En plus de leurs compétences sportives, de leur charisme, ils portent avec eux la force de l'exemple. Nombre de jeunes peuvent se reconnaître en eux et eux-mêmes auront à cœur, de «faire du terrain» et de dénicher d'autres jeunes à qui donner une chance. Il faut vraiment saluer cette initiative de Moncef Belkhayat qui n'est vraiment pas courante au Maroc, où –malheureusement- les ministres ont plutôt tendance à s'entourer de membres de cabinets «fils ou filles de…» ou de piocher au sein de leur parti. Certains ministres ont d'ailleurs la fâcheuse manie d'écarter les collaborateurs «trop brillants», de crainte sans doute qu'ils ne leur fassent de l'ombre. Moncef Belkhayat a –quant à lui- choisi de privilégier la réussite de son action, sans craindre de « l'aura » de ses nouveaux conseillers et en pariant sur le mérite. D'autres départements ministériels se prêtent tout particulièrement à cette ouverture : le ministère de la Culture par exemple, celui chargé de la Communauté marocaine à l'étranger ou encore le ministère en charge du social. Ces ministres -et les autres d'ailleurs- auront-ils ce réflexe d'ouvrir les portes et les fenêtres de leurs cabinets aux enfants du peuple, aux méritants, aux compétents, aux hommes et aux femmes de terrain. Le ministre précédent –Si Mohamed El Gahs- illustrait parfaitement, par exemple, l'exemple du militant associatif parvenu à ce haut poste de responsabilité. Le mouvement associatif, dans cette dernière décennie tout particulièrement, a été une véritable pépinière de nouveaux militants (es), qui sur le terrain se sont aguerris ; ont «fait leurs armes» et leurs preuves et acquis une expérience irremplaçable. ls piaffent aux postes des responsabilités –pas seulement celles des ministères d'ailleurs- : ouvrons leur ces portes comme a su le faire le ministre de la Jeunesse et des Sports.