Après Rabat, la ville du détroit a été choisie pour accueillir, les 19 et 20 janvier, la concertation régionale sur le projet de la charte nationale de l'environnement et du développement durable. Les travaux de la séance inaugurale de cette rencontre se sont déroulés en présence du ministre d'Etat, Mohand Laenser, des walis, des gouverneurs, des élus et des représentants de la société civile de la région Tanger- Tétouan. Cette concertation régionale a constitué une deuxième étape d'une série de rencontres organisées à travers les seize régions du Maroc et autour du projet de la charte nationale de l'environnement et du développement durable. L'objectif de cette manifestation était de «se pencher, pendant ces deux journées, pour discuter des problèmes environnementaux spécifiques à cette région et les moyens dont elle dispose pour la réalisation du développement durable. Il y aura lieu aussi de la présentation des grandes lignes de ce projet de la charte», a affirmé M. Laenser. Et d'ajouter que suite aux Hautes instructions royales, le gouvernement «a procédé à l'élaboration de ce projet sociétal en se basant sur un diagnostic rigoureux de la situation de l'environnement dans notre pays». Les participants à cette manifestation ont indiqué que ce projet de la charte a parmi ses objectifs essentiels la création d'une dynamique nouvelle et réaffirmé que «la préservation de l'environnement doit être une préoccupation permanente de tous les Marocains dans le processus de développement durable du Royaume». Il est à préciser que cette rencontre de concertation a constitué l'occasion pour appeler les élus et les représentants des ONG à la contribution et à la prise en charge du développement durable. Les intervenants y ont évoqué que la région Tanger- Tétouan «dispose d'une position stratégique privilégiée par sa double ouverture sur l'océan Atlantique et la Méditerranée». Ils ont ensuite passé en revue les grands projets économiques et touristiques qu'a connus la région. Il s'agit entre autres de la construction et de la mise en œuvre du complexe portuaire Tanger Med et ses projets satellites. La programmation de la séance plénière a été marquée par la présentation des grandes lignes du projet de la charte. Il a été défini comme un projet sociétal de grande envergure, qui «vise à contenir les conséquences de l'accroissement de la population, les problèmes liés aux grands chantiers d'infrastructures, les besoins en matière de santé publique et les contraintes éducationnelles grandissantes». En plus de la séance plénière, le programme de ces deux journées a comporté «des ateliers qui ont pour objectif de débattre de la problématique régionale de l'environnement et du développement durable et d'établir ses liens avec le projet de la charte», a souligné Mohamed Benyahia, directeur du partenariat, de la communication et de la coopération au secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement. Les avis et les remarques des élus locaux et des représentants des ONG seront pris en considération dans l'élaboration du document final de la charte.